Tahmineh Monzavi, 26 ans, est l’une des nouvelle figure de la photographie iranienne. Cette série The brides of Mokhber al-Dowleh (Les mariés de Mokhber al-Dowleh), du nom d’un vieux quartier de Téhéran, est exposée à la Silk Road Gallery, à Téhéran, jusqu’au 25 juin.
« Le pont à Mokhber al-Dowleh relie les quatre coins du croisement. Quand je me tiens au sommet du pont en regardant vers le sud, je peux voir une ruelle remplie de magasins vendant des robes de mariées. Un peu à droite, en face de moi, il y a un vieux bâtiment ; il doit au moins avoir cent ans, avec une vitrine recouverte de branchages et de feuilles. Il semble régner un mystère incroyable autour de ce bâtiment. C’est un endroit qui appartient en plein à Téhéran et je me suis toujours demandé qui était les gens à l’intérieur de ce bâtiment et qui a décoré la vitrine.
Comme Bahman Jalali l’a dit un jour : “Il y a comme des fantômes dévisageant les gens depuis le haut du pont.” Je suis monté par des escaliers étroits à l’intérieur du bâtiment et j’y ai trouvé des tailleurs au travail ; de jeunes garçons de la classe ouvrière nourrissant des espoirs amoureux, fabriquant des « costumes de rêve » pour des jeunes filles. Le hall est rempli de robes de mariées, créant une atmosphère inhabituelle, étrange et paisible. Les ateliers de couture de Mokhber al-Dowleh créent une atmosphère masculine présentant un aspect très féminin, où viennent se mêler le son de la radio d’un vieil homme, celui du rire d’un jeune tailleur et le cliquetis des ciseaux d’un homme coupant la soie. »
Tahmineh Monzavi
EXPOSITION
The Brides of Mokhber al-Dowleh
Jusqu’au 25 juin 2014
Silk Road Art Gallery
Téhéran, Iran
http://www.silkroadartgallery.com