Reportage, le festival de photographie documentaire de Sydney, a ouvert la semaine dernière dans l’atmosphère de polémique créée par la décision de Destination NSW, l’office du tourisme de Sydney, de censurer les projections en extérieur, en les expurgeant de certaines images jugées “trop stressantes” pour les spectateurs.
Reportage, qui fête cette année son onzième anniversaire, est placé pour la première fois sous le patronnage du festival Vivid. Vivid est un rendez-vous annuel à Sydney qui se définit comme une “fête de lumière, de musique et d’idées” et est organisé par Destination NSW. Ce slogan pourrait être accompagné d’un avertissement: aussi longtemps que vos idées sont les mêmes que les nôtres. Mais si votre idée est de présenter un journalisme de pointe qui présente l’horrible vérité à propos de la guerre, des conflits, des désastres naturels et des inégalités sociales, alors passez votre chemin.
Du fait de cette censure archaïque, des photojournalistes acclamés par le public tels que James Nachtwey, Paula Bronstein, David Burnett, Yuri Kozyrev, Alex Webb, Tim Page et les Australiens Michael Coyne, Adam Ferguson, Andrew Quilty et Ed Giles, parmi d’autres, ont tous vu certains de leurs travaux retirés à la dernière minute de la programmation en extérieur, un problème que le directeur du festival Stephen Dupont a déclaré “embarrassant”.
J’irai plus loin en affirmant que c’est une honte. Il est incroyable que Destination NSW n’ait pas compris qu’il sponsorisait un festival de photojournalisme, qui, par sa nature même, comporte forcément des images difficiles.
Alison Stieven-Taylor
Vous pouvez lire l’article dans son intégralité, dans la version anglaise du Journal.
FESTIVAL
Reportage
Du 25 mai au 13 juin 2013
Sydney
Australie
