Le célèbre photojournaliste Don McCullin a dit un jour qu’il n’était pas nécessaire pour les photographes de voyager loin de chez eux pour trouver des histoires intéressantes, citant pour exemple sa série sur les sans-abri au Royaume-Uni. S’absenter peut aussi permettre de découvrir des choses nouvelles quand on revient, et cela s’est révélé vrai pour la photographe australienne Lisa Garland qui, en rentrant dans sa ville natale de la côte nord-ouest de la Tasmanie, a pénétré un monde qui lui était totalement étranger.
Garland a dépassé les apparences pour découvrir ces gens qui ne prenaient aucune part à la vie sociale, des hommes et des femmes menant des existences solitaires et se réconfortant en accumulant régulièrement des objets autour d’eux au fil des années ; des objets qui leur permettaient souvent de compenser le manque de contacts humains dans leurs vies. Ces figures solitaires devinrent les sujets de la série de Garland, composée de grands portraits en noir et blanc, qui l’a occupée ces quinze dernières années. Garland dit : « Mon but est de documenter une expérience, une rencontre, et de la compresser dans une image figée. » Ses portraits sont riches en détails et invitent le spectateur à partager un moment avec ces personnages excentriques.
EXPOSITION
Lisa Garland
Dans le cadre du Head On Photo Festival
Jusqu’au 7 juin 2014
Stills Gallery
36 Gosbell Street
Paddington
Australie
