Dans sa seconde monographie sur Cuba intitulée « Piercing the Darkness », la photographe américaine Susan S. Bank présente une vision brute de l’ahurissante métropole tropicale en expansion, La Havane. Pendant près de onze ans, elle a fouillé cette ville portuaire illusoire de fond en comble, vivant avec les habaneros afin d’expérimenter les vicissitudes de leur quotidien.
Les soixante-dix-sept photographies en noir et blanc séquencées et éditées par la photographe, ainsi que des clichés vieillis, présentent des portraits du paysage humain avec des nuances d’espoir et de désespoir mêlant douceur et amertume.
A l’aide de son Leica M6, elle explique des moments qui se superposent et les présente comme une carte d’une culture dans l’incertitude. La Havane, une île dans une île, un œil dirigé sur le détroit de Floride, où la dure réalité du quotidien des habaneros glisse sans transition dans le surréalisme. Constamment en contradiction, demain reste une date incertaine.
John T. Hill, fondateur du programme de Master Photographie à l’université de Yale, collègue de Waker Evans, et producteur de plusieurs titres Evans dont Walker Evans Havana 1933, écrit dans son essai « Waiting For The Invisible » (Dans l’attente de l’invisible) : « Piercing the Darkness » est un joyau de poèmes Haiku, plein d’ambiguïtés profondes et magiques qui se focalisent sur les points communs qui définissent notre humanité ».
LIVRE
Piercing the Darkness
Susan S. Bank
Exton PA Published
Préface par Susan S. Bank.
Texte Waiting for the Invisible par John T. Hill
Anglais
128 Pages, 10.25 x 12.50 cm
http://www.susansbank.com