Voyeurisme, exhibitionnisme, surveillance – et au centre, la caméra. Pour cette 16e édition, la Biennale de Bienne questionne le « Voir et être vu ». Avec 23 expositions, elle présente la façon dont les artistes, jeunes ou confirmés, appréhendent le regard intrusif de la caméra.
La sélection de Hélène Joye-Cagnard et Catherine Kohler accueille des photographes de 10 pays – de l’Iran aux États-Unis en passant par la France, l’Espagne ou la Suisse – pour rassembler les multiples facettes d’un sujet à l’actualité brûlante. A l’affiche on trouve entre autres Liu Bolin, Bernard Demenge, Erwan Fichou, Joan Fontcuberta, Nadja Groux, Mishka Henner, Edgar Leciejewski, Benjamin Lowy, Myr Muratet et Nicolas Righetti.
Le déluge d’images qui frappe le début du nouveau millénaire marque la société profondément. Cette évolution est étroitement liée aux nouvelles technologies et à l’Internet. Le world wide web forme une sphère d’images et d’interactions puissantes qui s’étend très rapidement par le post de photos dans les réseaux sociaux, par des contributions vidéo de lecteurs-reporters ou par l’accès à des webcams. La multiplication des sites de recherche ou de partage d’images en ligne permettent aujourd’hui une accessibilité aux ressources visuelles qui était encore inimaginable il y a quelques années. Les technologies d’image ne simplifient pas seulement notre besoin bien humain de satisfaire notre regard par le trou de la serrure du voisin. Les « Narcisse », les fouineurs ou les mouchards y trouvent aussi leur compte. Au XXIe siècle, les limites entre espace privé et public deviennent de plus en plus difficiles à définir, les questions de droits d’auteur et de protection des données personnelles de plus en plus complexes, que ce soit pour les autorités ou les personnes privées. Dans ce contexte, l’art photographique contemporain se trouve dans une forme éblouissante.
Journées Photographiques de Bienne
Du 7 au 30 septembre 2012
CH -2502 Bienne
Suisse
