Décembre 2014 a marqué le premier anniversaire du conflit civil continu qui voit l’armée loyale au président Salva Kiir, SPLA-Juba, opposant les loyaux à l’armée à l’ancien adjoint du président Riek Machar, SPLA-IO. L’UNHR, la Haute Commission pour les réfugiés des Nations unies, calcule que le conflit génère plus de 1,9 million de réfugiés qui s’échappent des zones de conflit telles que Jongoley, le Haut-Nil et l’état d’Unité. Toutes sont stratégiquement intéressantes car riches en pétrole.
Dans la zone de Mingkaman, près de 100 000 personnes internement déplacées (PID) ont fui pour échapper à la montée de la guerre civile qui a surgi il y a un an. C’est l’un des campements les plus peuplés au Soudan du Sud. La capitale du comté de Jongoley, Bor, à moins de 35 km des quatre sites de réfugiés de Mingkaman, de l’autre côté du Nil Blanc, a été brûlée en moins d’une semaine de combats. « Ce qui rend les choses plus difficiles en ce moment, explique Mr Salmon Madul, chef du Département de la santé du comté d’Awerail, c’est le manque de personnel qualifié parmi les Soudanais du sud et le fait que la réponse d’urgence des ONG ne travaille pas assez avec les populations locales ».