On estime que les premiers habitants de la Papouasie Nouvelle-Guinée ont émigré de l’Afrique en passant par l’Asie du Sud-Est voici 50 000 à 70 000 ans. Autour de 7000 avant Jésus Christ, l’agriculture s’est développée dans les montagnes, ce qui en fait l’un des rares endroits dans le monde où les hommes ont appris par leurs propres moyens à cultiver des plantes, et à partir de 3000 av. J-C, les marchands venus d’Asie du sud-est se mirent à négocier les plumes des oiseaux de paradis originaires de l’île.
Partageant une île avec l’Indonésie, la Papouasie Nouvelle-Guinée se situe à 150 kilomètres à peine au nord de l’Australie. Peuplée de 6,3 millions d’habitants, la Papouasie est considérée comme l’un des pays les plus culturellement diversifié du monde, avec 848 langages différents répertoriés pour cette zone, pour lesquels douze n’ont plus de pratiquants connus. C’est aussi un pays rural, avec seulement 18 % de sa population vivant dans des centres urbains. Même si la nation a la sixième économie du monde en termes de croissance, en 2011, au moins un tiers de la population vivait avec moins d’un dollar et vingt-cinq cents par jour.
La Papouasie est l’un des pays du globe qui a été le moins exploré, à la fois géographiquement et culturellement, rendant le travail de Stephen Dupont encore plus important et visionnaire, d’une manière que nous ne pouvons pas totalement appréhender. Son dernier livre, Piksa Niugini Portraits and Diaries (Radius Books/Peabody Museum Press) réunit deux volumes dans un seul coffret, et documente les zones historiques et culturelles les plus importantes de Papouasie Nouvelle-Guinée : les Highlands, Sepik, Bougainville, et la capitale, Port Moresby.
L’île représente l’une des dernières frontières du monde connu, et les photographies de Dupont révèlent un peuple et une région qui sont sur le point de perdre leur mode de vie tribal. Comme Dupont le note : « J’aime ce pays. Je ne pensais pas que ça m’arriverait mais il y a quelque chose ici qui pénètre dans vos veines… La bourse Gardener m’a donné l’opportunité de prendre mon appareil, mes carnets de dessins et de notes dans des endroits très sauvages et reculés – une chance de faire ce que je fais le mieux, être un nomade, un raconteur d’histoires, et capturer la beauté et la douleur de ce pays étrange et homérique. »
http://radiusbooks.org/6755/stephen-dupont-piksa-niugini-portraits-and-diaries/
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