Filles de…
Tout en évoquant les notions de filiation et de racines, une question semble rester en suspend entre ces corps mis à nus, une incertitude, une réalité voilée…une énigme.
Une mise au monde menacée.
Le traitement chimique utilisé lors du développement du film à fonctionné telle une magie noire à la fois destructrice et révélatrice. Les valeurs se sont inversées , laissant des voiles de gélatine en latence, entre deux temps: celui de la prise de vue et celui du devenir de l’image…
Lorsque le blanc devient noir, que les valeurs n’en sont plus, les repères inversés, à qui se fier? Lorsque les racines ont choisi de pousser dans le gris, les corps se cachent parfois dans l’absence ou dans l’oubli. Et l’on se demande alors où s’arrête le jeu et où commence la destruction?
Stéphanie Erard