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Spécial livres : The Open Road, chez Aperture

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The Open Road, photographes en vadrouille

Lee Friedlander, Joël Meyerowitz ou le plus jeune Mike Brodie en sont de bons exemples : ces dernières années, le thème du road trip est officiellement devenu un genre à part entière. C’est ce que The Open Road, l’un des derniers ouvrages et expositions d’Aperture, clame ouvertement, à travers 300 images des plus célèbres essais photographiques du type. Elles sont signées Ed Ruscha, Inge Morath, William Eggleston, Jacob Holdt, Stephen Shore, Bernard Plossu, Victor Burgin, Joel Sternfeld, Alec Soth, Todd Hido, Ryan McGinley ou encore Justine Kurland. Une collection de grands noms. La série fondatrice étant American Photographs, le chef-d’œuvre de Walker Evans, exposée au MoMA en 1938, et le résultat d’un voyage de dix ans dans l’Est des Etats-Unis, à l’étude des gens ordinaires, de l’architecture et de la signalisation routière durant la Grande Dépression américaine. Un mythe naissant que l’on peut aussi attribuer à Edward Weston, qui avait l’habitude de promener sa chambre dans les parcs nationaux du pays.

Après la Seconde Guerre mondiale, les escapades sur les routes américaines du photographe, dont la mobilité est naturelle, se démocratisent en même temps que des récits similaires abreuvent la littérature, la musique ou le cinéma. Entre The Americans (1958), de Robert Frank et The New American Picture (2010) de Doug Rickard, l’un des seuls à voyager par la procuration d’Internet, le chemin est bordé de diversité. C’est ce qui est à voir dans The Open Road, qui retrace chronologiquement les histoires de 19 photographes et aborde ainsi l’évolution de la culture automobile américaine, l’idée de la route, et des réflexions sur le lieu, le temps et la solitude. Les grands et lumineux panneaux publicitaires d’Inge Morath à Las Vegas, les villageois de Jacob Holdt, les plaines de Stephen Shore, les scènes typiques de Bernard Plossu ou encore les lignes des paysages de Taiyo Onorato et Nico Krebs.

Autant d’études variées que l’auteur David Campany illustre en ces mots : « Que devrait-il arriver à la fin d’un road trip ?  Un retour au statu quo ? Un nouveau commencement révolutionnaire ? Quelques ajustements mineurs à son point de vue ? De toute évidence, cela ne suffit pas de conduire vers l’Ouest et d’arriver sur la terre promise… Tout est là, des premières excitations à propos de ce qu’une nouvelle technologie peut montrer de des sujets familiers et étranges jusqu’aux crises existentielles ; les interludes euphoriques, les moments de grâce poétique, les polémiques inattendues et l’inconnu.. »

LIVRE
The Open Road: Photography and the American Road Trip

Aperture
10 x 11 1/2 in. (25.4 x 29.21 cm)

336 pages

300 photographies
$52

http://aperture.org/shop/the-open-road

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