Non, le quotidien n’est pas synonyme de la fin des désirs, non, les habitudes ne sont pas synonymes de la fin des sentiments, non, la morosité ambiante n’est pas synonyme de la fin de l’amour, des gestes de l’amour, de cette chorégraphie minimale qui éclaire sous un jour différent deux vies qui s’approchent, qui se touchent, qui se murmurent, qui s’enjolivent au milieu du bruit, de la vitesse, de la fureur et de la grisaille environnante.
N’en déplaise à Paul Virilio, la vie n’est pas que vitesse et pouvoir, elle est aussi des moments suspendus par ces gestes intemporels que sont les gestes d’amour. Elle est aussi des arrêts sur image, des images de Sophie Knittel.
Texte par Jean-Luc Amand Fournier