Partir avant l’aube
Il y a comme une attirance pour ce lieu niché dans un méandre de la Seine.
Une volupté dans laquelle je puise un équilibre, un besoin profond de m’échapper de la ville sans pouvoir m’en éloigner.
Les premières lueurs du jour aiguisent mes sens.
Sentir le froid mordant du matin d’hiver m’envelopper pendant que les premiers bruissements d’ailes attirent mon attention.
Je savoure l’imprévu comme un voyage et m’immerge pour contempler sans retenue le beau de ce lieu ordinaire.
Percevoir l’éphémère, observer le sauvage.
Aller à la rencontre de ce lieu singulier, c’est la promesse d’un moment à soi, de toucher à l’essentiel.
En l’espace d’un instant, je retrouve dans cet endroit la force des liens invisibles qui me relient à la nature.
Sophie Horville