Spotlight était une exposition visible le week-end dernier lors de l’édition 2017 de Photofairs à Shanghai. L’objectif de l’exposition était de mettre en valeur un artiste de renommée internationale qui revêt une importance particulière pour l’espace et le marché de la photographie contemporaine. Cette reconnaissance a été donnée au photographe chinois Ren Hang, récemment disparu.
L’exposition a présenté les derniers travaux de Ren Hang. Pour expliquer leur projet, Spotlight: 19 Photos, les commissaires du centre d’art KWM, Tim Crowley et Yuling Zhang, ont expliqué: « Plutôt que de souligner une attitude sociopolitique ou des problèmes de sexualité, l’exposition vise à mettre en valeur l’esthétique de Ren Hang. L’origine de ce projet est sa dernière exposition, qui s’est tenue au centre d’art KWM en janvier 2017; elle s’intitulait Beauty without Beards (Beauté imberbe). Il s’agissait de la beauté masculine et de son rapport avec l’esthétique de la Grèce antique. Après la mort de Ren Hang, nous avons eu l’occasion d’examiner ses négatifs et commencé à les classer dans certaines catégories. Cela nous a permis de commencer à distinguer certains motifs dans ses choix de composition et d’éclairage. Hang a expérimenté certaines compositions plus d’une fois, parfois de manière systématique. Dans l’espace qui nous a été imparti, l’exposition à PhotoFairs tente de mettre en lumière certaines de ces découvertes. »
En évoquant l’impact de Ren Hang sur la photographie, Crowley et Zhang ont déclaré : « Nous pensons que Ren Hang éclipse les autres photographes de sa génération en raison de de son honnêteté. Il a travaillé intuitivement. Il se sentait à l’aise pour travailler sur le nu. Il a révélé l’humanité de tous ses modèles. C’était le genre de personne qui le matin, au réveil, allait dans la salle de bain, se regardait dans la glace, et voyait de la viande et des os. Pour lui, l’homme était un animal portant des vêtements. Une telle vision de l’humanité efface les conventions sociales de race ou de classe, et crée un degré d’égalité où tout homme peut reconnaître. Bref, une humanité universelle. Les autres photographes de sa génération ont tendance à s’intéresser surtout aux conventions du jour ou à des sujets liés à un temps et un lieu particulier. Bien que l’on puisse lire le travail de Ren Hang à travers un filtre spécifiquement chinois, sa force réelle réside dans un attrait plus universel. Nous pensons que c’est cet aspect de son travail qui, à l’avenir, va se graver dans la conscience du public. »
PHOTOFAIRS | Shanghai
8-10 septembre 2017
www.photofairs.org