Espacio Micus & Contemporanea présente la première rétrospective en Espagne de la photographe iranienne Shadi Ghadirian à Ibiza. Cette exposition, intitulée « Comme chaque jour », est organisée par Mario Martin Pareja et comprend plus de cinquante photographies qui explorent toutes les séries de Ghadirian de 1998 à 2015.
Le travail de Shadi Ghadirian est intimement lié à son identité de femme vivant en Iran. Son art interroge également des thèmes spécifiques aux femmes d’autres régions du monde. Ses photographies subtiles nous révèlent un Iran de contrastes, entre tradition et modernité. Ils s’interrogent sur le rôle et le statut des femmes dans la société et explorent des thèmes tels que la censure, la religion, la modernité, la réalité quotidienne et la folie de la guerre.
Shadi Ghadirian est considéré comme l’une des premieres photographes iraniennes dont les photographies ont changé la perception de la façon dont l’art iranien et la société contemporaine étaient perçus à la fin des années 1990.
Utilisant un style d’expression unique, elle a commencé à contredire les images dures et brutales couramment vues et associées à l’Iran, à remettre en question les dilemmes sociaux de l’Est et la façon dont le monde voyait l’Iran à travers le langage de l’art. Son mélange unique de sujets sociaux et de tabous artistiques a changé le cours de la photographie iranienne contemporaine et a ouvert la voie à de nombreux autres photographes pour aborder et utiliser ce support différemment.
« Je suis une femme et j’habite en Iran. Je suis photographe et c’est la seule chose que je sache faire. J’ai commencé à travailler après avoir terminé mes études. Tout à fait par hasard, les sujets de mes deux premières séries étaient «les femmes». Cependant, depuis lors, chaque fois que je pense à une nouvelle série, elle est liée aux femmes.
Cela ne fait aucune différence pour moi quelle place occupe la femme iranienne dans le monde, car je suis sûr que personne ne le sait vraiment.
La seule idée d’un étranger sur la femme iranienne est un tchador noir, mais j’essaie de décrire tous les aspects de la femme iranienne. Et cela dépend complètement de ma propre situation.
Je souhaite continuer à parler des femmes car j’ai encore beaucoup à dire.
Ce sont mes paroles en tant que femme et celles de toutes les autres femmes qui vivent en Iran, où le fait d’être une femme a son propre système.
Bien que finalement je crée ces photographies dans mon studio, je suis néanmoins attentive aux problèmes sociaux. Les photographies ne sont pas des documents authentiques mais traitent de problèmes sociaux courants. »
Shadi Ghadirian
Shadi Ghadirian: Como Todos Los Días
20 avril – 7 juillet, 2019
Espacio Micus
Carretera Jesús-Cala Longa, km. 3
07840 Santa Eulària des Rius, Ibiza
