Niemeyer Center & Contemporanea présente l’exposition rétrospective en Espagne de la photographe iranienne Shadi Ghadirian. Cette exposition intitulée « Come to los los días » (Comme chaque jour) est organisée par Mario Martin Pareja et comprend plus de cinquante photographies qui explorent toutes les séries de Ghadirian datant de 1998.
Le travail de Shadi Ghadirian est intimement lié à son identité de femme vivant en Iran. Son art interroge également des thèmes spécifiques aux femmes d’autres régions du monde. Ses photographies subtiles nous révèlent un Iran de contrastes, entre tradition et modernité.Elles interrogent le rôle et le statut des femmes dans la société et explorent des thèmes tels que la censure, la religion, la modernité, la réalité quotidienne et la folie de la guerre.
Shadi Ghadirian est considérée comme l’une des premieres photographes d’Iran à avoir modifié les perceptions de l’art iranien et de la société contemporaine à la fin des années 1990.
Utilisant un style d’expression unique, elle a commencé à contredire les images dures et brutales communément vues et associées à l’Iran, à remettre en question les dilemmes sociaux de l’orient et la façon dont le monde voyait l’Iran à travers le langage de l’art. Son mélange unique de sujets sociaux et de tabous artistiques a changé le cours de la photographie iranienne contemporaine et a ouvert la voie à de nombreux autres photographes pour aborder et utiliser ce support différemment.
« Je suis une femme et j’habite en Iran. Je suis photographe et c’est la seule chose que je sais faire. J’ai commencé à travailler après avoir terminé mes études.Tout à fait par hasard, les sujets de mes deux premières séries étaient «les femmes». Cependant, depuis lors, chaque fois que je pense à une nouvelle série, c’est d’une manière qui est liée aux femmes. Cela ne fait aucune différence pour moi quelle place a la femme iranienne dans le monde parce que je suis sûre que personne ne sait rien à ce sujet. Peut-être que la seule vision d’un étranger sur la femme iranienne est un chador noir, cependant j’essaie de décrire tous les aspects de la femme iranienne. Et cela dépend complètement de ma propre situation. Je souhaite continuer à parler des femmes car j’ai encore beaucoup à dire. Ce sont mes mots en tant que femme et les mots de toutes les autres femmes qui vivent en Iran où être une femme a son propre système. Bien que je crée ces photographies dans mon studio , je suis les problèmes sociaux. Les photos ne sont pas d’authentiques documentaires mais traitent les questions sociales actuelles. »
Shadi Shadi Ghadirian
Shadi Shadi Ghadirian: Como Todos Los Dìas / comme chaque jour
11 janvier au 31 mars
Niemeyer Center
Avenida del Zinc, s / n
33490 Avilés, Espagne
