C’est Daniel Van Reybrouck qui décrit le mieux Stephan Vanfleteren dans la préface de Belgicum le superbe livre consacré au plat pays : « Montrer ce qui est indicible. Regarder ce qui ne se regarde plus. Fixer ce qui est cave, évidé, ce qui n’est plus ou ce qui s’étiole. Stephan Vanfleteren est le photographe du passé, non de la disparition. Il ne montre pas tant l’histoire que la fuite des jours. Photographe de l’irrévocable, sa photographie est une ré-évocation. Vaine, mais réconfortante. Désespérée, mais chaleureuse. »
Stephan Vanfleteren est photographe, au sens noble du terme. Regard aigu, attiré par la banalité et l’exotisme de son pays, la Belgique, bien qu’éternel voyageur. Belgicum est une somme tellement rassurante sur la propension de la photographie, non pas à décrire, mais à proposer une forme de narration poétique, sensible et humaine.
Stephan Vanfleteren est né en 1969 à Courtrai en Belgique. Il a étudié la photographie à l’école supérieure Saint-Luc de Bruxelles. Il a commencé sa carrière en publiant ses photos essentiellement dans le journal De Morgen avant de travailler pour d’autres titres de presse bien connus. Le photographe présente une œuvre puissante et radicale en noir et blanc. Ses nombreux portraits d’artistes ou d’anonymes nous éclairent sur des détails de la vie quotidienne aussi bien dans notre pays que dans des zones de conflit du monde. Stephan Vanfleteren a remporté le Prix Henri Nannen, l’un des prix de photographie les plus prestigieux d’Allemagne.
EXPOSITION
Belgicum
Jusqu’au 3 juin 2012
Chais des Moulins
52-54 quai des Moulins 34200 Sète
France