Sebastião Salgado est un symbole pour les photographes du monde entier même si cet homme incroyablement humble, qui a créé certaines des images les plus extraordinaires et marquantes de notre époque, ne se reconnaîtrait pas comme tel.
En mars, j’ai eu l’immense privilège d’interviewer Salgado à propos de son dernier projet d’envergure : Genesis, qui est à la fois un livre et une exposition itinérante. Pour moi, Salgado est le Mick Jagger de la photographie documentaire, alors l’opportunité de parler avec quelqu’un dont j’admire énormément le travail était à la fois excitante et stressante. Mais sa passion intense pour son travail a rapidement dissipé toute gêne liée à sa célébrité.
Genesis est un projet qui a pris huit ans à Salgado et l’a mené dans 32 pays à la recherche des endroits les plus « immaculés » existant encore sur Terre, et des gens vivant encore en harmonie avec la nature, comme ils l’ont fait depuis des millénaires.
Il y a eu un hiatus de plusieurs années entre la création de ce travail et son projet précédent, Migrations, une collection d’images réalisées dans 40 pays ; des témoignages visuels frappants de la volonté de survie de l’humanité, ainsi que d’une cruauté dépassant toute mesure. Il me dit qu’après avoir supporté le fardeau émotionnel de Migrations, il avait eu besoin de prendre une pause.
Lire l’interview d’Alison Stieven-Taylor dans son intégralité dans la version anglaise du Journal.
Exposition
Genesis
Photographies de Sebastião Salgado
Jusqu’au 8 septembre 2013
Natural History Museum
Waterhouse Gallery
Cromwell Road
Londres SW7 5BD
Royaume Uni
Livre
Sebastião Salgado Genesis
Publishé par Taschen
Couverture rigide
9.6 x 14.0 in.
520 pages