Cela fait presque un mois qu’ont eu lieu les attaques sur le consulat américain à Benghazi et l’embassade américaine au Caire, déclenchées par la fameuse vidéo anti-islam qui a provoqué de violentes protestations au sein du monde musulman. En Egypte, où les manifestations ont commencé le jour anniversaire des attaques du 11 septembre, la police anti-émeute s’est opposée à des centaines de personnes près de l’embassade.
Beaucoup décriront cette dernière vague de protestations comme prenant racine dans l’extrêmisme, l’anti-américanisme, ou comme une faillite du Printemps arabe ou de la politique étrangère américaine. Nous assistons simplement à l’évolution de ce Printemps arabe qui a débuté en décembre 2010. Nous pouvons nous attendre à d’autres explosions de colère et de frustration culturelle alors que ces citoyens cherchent encore leurs leaders par le biais d’élections démocratiques. Cela prendra du temps, mais nous verrons sans doute le Printemps arabe à son plein développement.
Sebastiano Tomada Piccolomini est né en 1986 à New York. Ayant complété ses études secondaires en Italie, il entre à la Parsons School de New York, et en sort avec deux diplômes en sociologie des médias et en photographie en 2009. Tandis qu’il réalise des travaux commerciaux et éditoriaux, assistant plusieurs photographes de mode connus, Sebastiano développe un style unique, se concentrant surtout sur la photographie documentaire et le portrait. Voyageant constamment pour le compte des publications les plus en vue actuellement, comme the Atlantic,
Paris Match, LIFE, Vogue, Le Point, le WSJ et TIME, Sebastiano travaille ensuite sur les conflits qui déchirent les régions les plus instables du monde, particulièrement au Moyen-Orient. Ses plans rapprochés pris de l’intérieur des combats ont démontré la maturité de sa production, lui valant une série de récompenses prestigieuses : l’American Photography Award, le NYPPH et le
POY en photojournalisme.
Son travail est inspiré par la déclaration iconoclaste de David Hume : « La raison est, et ne doit être, que l’esclave des passions. »
Il travaille actuellement pour SIPA USA et vit entre New York et Beyrouth.