Rome
Rome n’est pas seulement une, ce n’est pas seulement la ville de «grande beauté».
«La grande laideur», constatant un certain abandon de l’urbanité, de l’art de vivre! Rome comme un oxymoron: comment est-il possible que la Ville Éternelle puisse aussi présenter le « laid », le décadent, la négligence, le désordre. Peut-être que son charme réside aussi dans la misère et la décomposition, où les restes, les fragments deviennent des restes, des coupures, des démembrements. Une ville parfois non reconnaissable ou plutôt non identifiable dans l’iconographie stéréotypée. Ville invisible car couverte, encombrée, avec la vie adossée aux murs, étendue sur les monuments, nichée dans les Forums, campée sous les aqueducs, oubliée en banlieue. Le réel – nous pouvons le voir par nous-mêmes – est un ensemble désordonné de personnes, de situations, de lieux, de problèmes qui ne font que désorienter le citoyen.
Sandro Lombardo