C’est ainsi que le photographe présente ses images :
“En république du Congo, le soleil ne décline pas, il tombe ! Dès qu’il disparait une nuit d’encre engloutit Brazzaville… En raison des incessantes coupures de courant, dès la nuit tombée, les étudiants vont réviser leurs leçons à la lumière des lampadaires. La soif d’apprendre est la plus forte ; pour s’instruire tous les moyens sont bons. A la maison, rien ne marche, le bruit intempestif des casseroles, le manque d’électricité empêchent de se concentrer — et obligent à partir à la recherche d’un abri qui offre lumière et calme : les grandes artères de la ville, comme les espaces publics : aéroport, ronds-points jardins, cimetières. Sur la corniche du fleuve Congo on aperçoit la lumière de Kinshasa. Dans ce pays d’Afrique occidentale de 5,2 millions d’habitants, seulement 47 % de la population urbaine a accès à l’électricité. A Brazzaville, ces étudiants surnommés « les fantômes des corniches », trouvent refuge dans ce qu’ils appellent « la grande bibliothèque à la belle étoile ». Munis de lampes torches ou frontales, ils y récitent leurs cours d’histoire ou de langues, tels des perroquets. En souvenir de ma propre expérience, où j’errais dans les rues à réciter mes cours, j’ai voulu réaliser ce projet photographique pour montrer les circonstances auxquelles les jeunes congolais et africains doivent faire face”.
Saison Photo de l’Epau 2022
Jusqu’au 6 novembre 2022
Abbaye Royale de l’Epau
Route de Changé
72530 Yvré l’Evêque
0243842229
https://epau.sarthe.fr/