J’ai rencontré pour la première fois Christophe et Pascal lors d’un cortège, main dans la main, et avec dans l’autre main une pancarte sur laquelle c’était écrit : » Je veux les même droit que les homophobes, pas leur avis ». Quelques semaines plus tard, au milieu d’une foule, par hasard, on s’est à nouveau croisés. On s’est reconnus ; je leur ai demandé une adresse pour leur envoyer la photo prise auparavant. C’est à ce moment la, que je leur ai proposé qu’on réalise quelques choses ensemble, que je les suivent, que je montre un volet de leur vie, de leur amour.
Nous avons discuté beaucoup lors de mes visites chez eux. Ils m’ont raconté avec horreur le moment où ils s’étaient pacsés, dans une ambiance sombre, entourés par des gens qu’ils ne connaissaient pas et qui leur lançaient des regards de mépris. Toute la procédure se limitant à une signature.
Chacun de tes regards a un sens, une couleur, un parfum, et l’intensité d’un coucher de soleil sur l’océan. C’est pour cela que je t’adore, essence de ma douce folie.
J’ai voulu raconter une partie de leur quotidien, arrosé par leur amour et leur projets de vie. Ils se sont battus et attendaient avec impatience ce moment, si long temps désiré. On a noué une belle amitié, qui m’a permis de les suivre sans hésitation à l’occasion de leur promenades en ville ou en forêt.