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Sahel : Mame-Diarra Niang

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Mame-Diarra Niang, un nom à retenir. Depuis quelques mois, le travail de cette artiste circule à travers des expositions, les réseaux sociaux et des publications. Née en 1982 en France, élevée et éduquée entre la Côte-d’Ivoire, le Sénégal et la France, cette autodidacte bouscule les clichés. Elle vient d’être repérée par la galerie sud-africaine Michael Stevenson, qui la présentera prochainement dans une exposition collective. Depuis quatre ans, c’est la plasticité des paysages modernes qu’elle explore dans ses différents corpus.

« J’aime la construction, la déconstruction, la ruine ; je n’essaie pas de redonner une dignité aux endroits, ce qui m’interpelle le plus c’est la plasticité du territoire et c’est un thème récurrent dans mon travail. Les paysages prennent beaucoup de place dans mon œil, je parle mieux de nous et de ce qu’on vit en photographiant nos environnements », explique-t-elle à Anaïs Giannandrea dans son interview du 1er avril pour Afrique in visu

C’est entre autres avec son travail Sahel gris qu’on a pu découvrir ses images de paysages fantasmés, aux teintes désaturées. Réalisée à Dakar, cette série présente une quinzaine de photographie montrant des terrains en construction dans le quartier de Ouakam sur l’ancienne piste de l’aéroport. Cherchant à dérouter, Mame-Diarra transgresse les codes et porte un regard cinématographique sur l’expansion pharaonique que l’on voit s’opérer dans les villes africaines. A l’image des cités dortoirs, issues d’un modèle occidental, ces dix dernières années ont vu éclore une multitude de projets immobiliers.

Lors de son exposition Sahel gris à l’Institut français de Dakar en 2013, l’artiste compare son travail à une nature morte donnant à voir en une sensation neuve la sédentarisation, la possession et la quotidienneté que fabrique la société sénégalaise. C’est en effet cela que rappelle ses images grises, refroidies, proche d’une Afrique fantôme.

En mai, on retrouvera Mame-Diarra Niang à travers une installation dans le OFF de Dak’art, la biennale de Dakar et dès le 11 mai 2014 dans la galerie ATIS/CARPEDIEM codirigée par Aïssa Dione et Chab Touré.

http://www.mamediarraniang.com/ 
http://afriqueinvisu.org/itw,926.html

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