Un article récent du Smithsonian estimait que juste après la guerre de Sécession, un cowboy sur quatre était afro-américain. Pourtant, cette population était considérablement sous-représentée dans les comptes rendus populaires. Et c’est toujours le cas. L’identité «cow-boy» conserve une forte présence dans de nombreuses communautés noires contemporaines.
Ce projet documentaire en cours dans le Delta rural du Mississippi, intitulé «Delta Hill Riders», met en lumière une sous-culture noire méconnue – une culture qui résiste aux stéréotypes tant historiques que modernes.
Le projet a débuté en janvier 2017 lorsque j’ai assisté à un rodéo du patrimoine noir à Greenville, dans le Mississippi.
Le corpus révèle la profondeur et la diversité de cette communauté. J’ai été invité à des rodéos du patrimoine noir, à des spectacles de chevaux, à des randonnées sur des sentiers, à la soirée «Cowboy Night» dans des discothèques noires et aux domiciles de sujets dans l’ensemble du Delta.
Sur le plan personnel, ces personnes m’ont accueilli d’une manière que je n’aurais pas pu imaginer. Et pour cette raison, c’est le projet le plus intéressant sur lequel j’ai travaillé. C’est une histoire particulièrement opportune dans l’environnement politique actuel et une nouvelle orientation sur l’Amérique rurale.
Delta Hill Riders est un contre-récit à la représentation souvent négative des Afro-Américains. Au lieu de cela, j’ai capturé un groupe de cavaliers montrant l’amour pour leurs chevaux et leurs collègues cow-boys, tout en transmettant les traditions et les perspectives historiques entre générations.
En fin de compte, le projet vise à faire pression sur mes propres vieux archétypes – qui pourrait ou ne pourrait pas être un cow-boy, et ce que signifie être noir au Mississippi – tout en élevant la voix de mes sujets.