En tant qu’êtres humains, nous disposons d’une vaste gamme d’outils pour examiner le monde qui nous entoure, mais ce regard mécanique, souvent non empathique, a entraîné une différence polarisée entre nous et les autres, et une vision du monde anthropocentrique obstinée.
Nous avons des caméras, des télescopes, des microscopes, etc., et ces outils pour observer et percer l’altérité autour de nous fonctionnent bien, mais en effaçant l’échelle, la taille, la distance, le volume, le point de vue, les circonstances, la netteté, etc., ils amplifient une vue déformée de la réalité, une vision de notre point de vue, jamais à partir d’autres perspectives.
L’esthétique spécifique de la manière dont les animaux sont représentés à l’écran et sur papier est quelque chose d’autre qui pourrait facilement donner de fausses impressions sur l’état réel de la réalité.
Les animaux sont le plus souvent décrits en leur attribuant des platitudes centrées sur l’homme (beauté, nobles, pures, sauvages, mignonnes): la plupart des images transforment leur réalité en une version synthétique, semblable à celle de Disney, une réalité pornographique.
BEAST donne une vision brute des animaux et de notre relation avec eux, évoquant, espérons-le, suffisamment d’ambiguïté et de perplexité pour modifier notre perception commune des animaux et de la façon dont nous les traitons.
Roderik Henderson
Roderik Henderson, la bête
15 novembre – 7 décembre 2018
parking souterrain
Bibliothèque Nicanor Parra, UDP Cenfoto, Vergara 324
Santiago, Chili
www.roderikhenderson.info
