« Il reste le sentiment d’un volume, le fantôme d’une péripétie, le souvenir d’un souvenir » Jean Cocteau, 1932
C’est une île au large des côtes marocaines. Tenerife est son nom. Les Berbères qui y vivaient ont été chassés et décimés depuis longtemps. Aujourd’hui, l’éternel printemps qui y règne attire des hordes de touristes sur ses côtes méridionales.
Á l’intérieur des terres, les villages se dépeuplent, de nombreuses maisons sont abandonnées, les commerces ferment. Les quelques pêcheries qui subsistaient périclitent. Les bananeraies disparaissent peu à peu, et leurs bassins d’irrigation sont à sec.
Á l’heure où, comme ailleurs, les jeunes préfèrent vivre à la ville ou migrer vers ce nouvel Eldorado, ne subsistent que les fantômes d’un passé révolu.