Perto do rio tenho sete anos (Près du fleuve j’ai sept ans) est une balade au cœur de l’écorégion du Pantanal, dans l’état amazonien de Mato Grosso (Brésil).
C’est dans ces paysages inondés que le grand poète brésilien Manoel de Barros, 97 ans, a puisé son inspiration pour composer son œuvre. Ses vers sont un hommage à la beauté de la nature qui l’a toujours entouré, lui, l’écrivain de Cuiabá. Ces poèmes-là ont à leur tour insufflé leur enthousiasme au photographe André Gardenberg, qui a décidé de parcourir les méandres des cours d’eau de la région du centre-ouest brésilien. Jour après jour, parfois sans discontinuer, il a promené ses objectifs sur la faune et la flore, captivé par la richesse de l’endroit. « Près du fleuve j’ai sept ans… J’ai choisi ce titre pour la beauté même que l’on ressent en disant ou en écoutant ces mots. Le fleuve nous fait voyager comme il voyage lui-même. Ce qu’il dit, comment il nous fait nous sentir, cela m’a touché. » André Gardenberg s’est attaché à traduire en image l’univers même qui alimentait les poèmes de Manoel de Barros. « La simplicité de sa poésie m’enchante. Il perçoit la beauté des choses les plus singulières et transforme en mots ce qu’il voit ou imagine, avec une sensibilité émouvante. »
« La série d’André Gardenberg est un extrait photographique inséré dans la poésie de l’un des plus importants penseurs de la littérature brésilienne, raconte Diógenes Moura, commissaire de l’exposition. La poésie de Manoel de Barros comme la photographie d’André Gardenberg dialogue avec les choses simples de la vie. Le défi est exactement celui-ci : la perception de ce que la vie a d’immense quand elle est faite à partir de choses très simples. » L’exposition, visible jusqu’au 22 décembre, propose 45 photographies présentées en grands formats et accompagnées des enregistrements de vers de Manoel de Barros, déclamés par l’acteur Pedro Paulo Rangel.
Né en 1956 à Salvador, Bahía, André Gardenberg s’est installé à Rio de Janeiro en 1975, où il a suivi les cours de la faculté de journalisme. Il a commencé à s’intéresser à la photographie au cours de sa formation supérieure et a réalisé des travaux documentaires. Il s’est spécialisé en photos d’images en mouvement, travaillant pendant plusieurs années avec le sport puis la danse, le théâtre et le cinéma. En 2001, il a présenté sa première exposition, Architecture du temps, qui met en scène des personnes exhibant fièrement leurs rides. En 2009, il a présenté la série Architecture de la peur.
EXPOSITION
André Gardenberg, Perto do rio tenho sete anos
Jusqu’au 22 décembre 2015
Centro Cultural Banco do Brasil – Rio de Janeiro
Rua Primeiro de Março, 66 – Rio de Janeiro
Du mercredi au lundi, de 9h à 21h
Entrée libre
http://culturabancodobrasil.com.br
[email protected]
PHOCHAINE EXPOSITION
Du 1er mai au 23 juin 2015
Museu da Imagem e do Som – São Paulo
Avenida Europa, 158, Jardim Europa, São Paulo
Du mardi au samedi de midi à 21h, les dimanches de 11h à 20h
http://www.mis-sp.org.br