Le photographe chinois Ren Hang, né en 1987, s’est suicidé ce 24 février 2017. Foam, musée de la photographie situé à Amsterdam qui l’expose jusqu’au 12 mars a publié un communiqué : « Nous sommes très tristes d’apprendre la mort prématurée de Ren Hang. C’est un grand honneur pour Foam de présenter l’oeuvre exceptionnelle de Ren Hang jusqu’au 12 mars 2017. Nos pensées et nos plus sincères condoléances vont à sa famille et ses amis. »
Ren Hang menait depuis quelques années une réflexion sur la nudité et l’érotisme en photographiant des corps nus entremêlés, des sexes féminins et masculins, des parties intimes en plans rapprochés, l’interaction entre les corps féminins et masculins, et un monde naturel sous l’influence de la civilisation humaine. Ren Hang aimait explorer la manière dont les objets naturels s’identifient au corps, examiner les situations formelles qui émergent entre les deux, se concentrant en particulier sur l’optique complexe de camouflage en tant que monde humain et monde naturel, tandis qu’ils disparaissent l’un dans l’autre.
Décriée par l’intelligentsia chinoise, son œuvre a eu un retentissement international et Ren Hang a compté de nombreuses expositions à son actif, notamment aux Rencontres d’Arles, en France, entre autres lieux prestigieux. Ses photographies resteront aussi controversées que charmeuses : « J’aime prendre mes modèles en photo parce qu’ils me font confiance, ce qui me permet d’être plus détendu ; travailler avec des étrangers me rend nerveux », avait-il déclaré au magazine Vice. « Les idées politiques exprimées dans mes images n’ont rien à voir avec la Chine. C’est la politique chinoise qui veut s’introduire dans mon art. Une de mes expositions a déjà été annulée par le gouvernement chinois pour suspicion de sexe. »
