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Régis Perray : –Le Blockhaus en carton

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Le blockhaus en carton pour mieux traverser la crise
Pour mieux résister à la guerre économique
Le blockhaus en carton pour mieux se défendre
Le blockhaus en carton de récupération de nos commerçants
Facile à réaliser, léger pour mieux se déplacer

Régis Perray – Guerre économique
« … Depuis 2008, la crise financière, puis économique, est progressivement devenue sociale, quotidienne, humaine. Elle affecte, détruit ou empêche les classes moyennes et les populations les plus fragiles. Les moyens d’actions sont réduits face à l’ampleur de l’épidémie qu’il semble impossible d’endiguer puisque les paramètres et les causes nous échappent. Parce qu’elle semble incontrôlable, elle nous dépasse, nous envahit et nous heurte. Que faire pour s’en prémunir et se défendre ?
Régis Perray a imaginé une solution de révolte bunkérisée. Un projet qui consiste à se protéger dans un bunker en carton dans la ville de Nantes (en partie bombardée pendant la seconde guerre mondiale). Une architecture bricolée conçue sur mesure à l’échelle de son corps assis sur le sol, pour abriter sommairement un artiste qui s’interroge non seulement sur sa survie, mais aussi sur celle de toute une partie de notre société. Il a effectivement choisi de s’enfermer à l’intérieur d’un bunker précaire fabriqué à partir de cartons récoltés sur les trottoirs de la ville. Le tout est assemblé avec du chatterton, un adhésif solide et isolant. Un rêve d’enfant, celui de construire une cabane.
Pourtant le rêve laisse place à une réalité bien plus violente. L’abri de fortune est rendu aussi vulnérable aux intempéries que l’homme l’est dans ce contexte troublé… »
Extrait du texte de Julie Crenn

Régis Perray
Né à Nantes en1970. Vit à Nantes.
Dès sa formation artistique à l’École des Beaux-Arts de Nantes, la pratique de Régis Perray s’est orientée sur les sols, et plus précisément sur leur nettoyage et leur entretien. Cimetières, édifices religieux, ateliers et maisons abandonnés, ces divers lieux sont l’objet d’intervention, sur le mode de la soustraction, qu’il documente par la vidéo ou la photographie. L’artiste « dépoussière », nettoie leurs sols en refusant tout recours à des outils électriques afin de se réserver un véritable temps d’action, le temps de mettre littéralement son corps au travail. Régis Perray pousse certaines de ses interventions à l’absurde en entreprenant des chantiers sans fin, non sans rappeler le mythe de Sisyphe, comme le balayage d’une route d’accès aux pyramides de Gizeh en Égypte en1999. L’artiste restitue aux sols, aux territoires, notamment par de grandes sériés photographiques, une lisibilité dans le contexte d’une « archéologie esthétique et sensible » par de nombreux projets en France, Allemagne, Belgique , Egypte, Pologne, Corée du Sud…

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