Théâtre de rue
Dans une ville tranquille du Québec, qui doit sa vie à une rivière dont le seul tumulte est le bruit des chutes de la crue printanière, un théâtre de rue prend des allures de Carnaval dans lequel la rue laisse place à l’imaginaire. La rupture de la normalité devient un régal photographique qui a ses exigences en raison des conditions nocturnes. Sur la grande place, l’allégorie du couple dont la passion s’étiole est une thématique inépuisable. Tous les temps de l’amour y sont déclinés, du coup de foudre, de la romance jusqu’aux étincelles de la crise. Le numéro spectaculaire dans lequel une puissance obscure envahit notre monde et impose sa loi connaît un succès tel, qu’il en devient troublant. Ce triomphe est-il l’expression d’une angoisse prémonitoire ? Dans ces grandes envolées se glissent des petits numéros savoureux. Au fond d’une ruelle, on découvre une pièce où la naissance de l’homme emprunte le chemin du poussin, et le poupon émerge d’un œuf de latex. Puis, il y a ce groupe que l’on croirait tiré du mouvement hippie des années 60 qui semble sortir d’un road trip sans fin. Dans ce camion-théâtre, le tintamarre laisse sa place au sens et le bruit à la musique.
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