LE PEINTRE
André Beaurepaire est né à Paris le 4 août 1924. Parfaitement autodidacte, il se passionne très tôt pour le dessin, et réalise dès l’âge de 12 ans, des séries de planches qui sont autant de découpages de films qu’il imagine. Sur ses cahiers d’écolier, il érige des donjons, des obélisques, des façades et des intérieurs de palais, de cathédrales, d’architectures… Il esquisse des têtes, de profil ou de face, construit des maquettes de paquebots transatlantiques, de villes, de gare maritimes…
Il a 20 ans, en 1945, quand Christian Bérard et Jean Cocteau, découvrant ses dessins, lui proposent de collaborer au « Théâtre de la Mode » – une manifestation qui célèbre le renouveau de la Haute couture au sortir de la guerre. L’exposition rencontre un tel succès public qu’elle est accueillie la même année à Londres, Barcelone, Stockholm, Copenhague et l’année suivante, à New York et San Francisco. Pour honorer les robes du soir des grands couturiers dont une robe rouge de Balenciaga, il propose « la Grotte enchantée » un décor en noir et blanc, réalisé à partir des éléments de sa maquette photographiée et agrandie.
S’ensuit alors une longue et fructueuse collaboration avec Jean Cocteau, Roland Petit, Jean Genet, Frédérick Ashton, Léonid Massine, Gian-Carlo Menotti, Jean Marais, Yojhi Yamamoto… Il met son art du dessin et de la composition au service du Théâtre, de l’Opéra et du Ballet. Créant décors et costumes pour des lieux très divers : Théâtre des Champs-Élysées – Théâtre Hébertot – Covent Garden Royal Opera House de Londres – Théâtre Royal de l’Opéra du Caire – Scala de Milan – Théâtre Sarah Bernhardt – Théâtre Montparnasse – Opéra Comique – Opéra de Paris – Espace Cardin – Cour Carrée du Louvre – Opéra Royal d’Amsterdam – Opéra de Nice…
Admirateur de Paolo Uccello, il aime le mystère, le fantastique des enchevêtrements savamment organisés des trois batailles de San Romano et apprécie par ailleurs, l’esthétique architecturale d’un Philibert de l’Orme. Cette passion pour l’architecture l’accompagne toute sa vie durant. Elle nourrit son œuvre tout d’abord à l’encre puis il aborde le pastel, l’huile, l’acrylique… Sa palette s’éclaircit, une lumière dorée vient caresser ses toiles : paysages, villes tentaculaires, mégapoles, tours de Babel, vues aériennes, cathédrales… Depuis les années 80, d’autres thèmes ont surgi : planètes et autres vues cosmiques, paysages marins, Ateliers aux miroirs, Natures mortes, Silhouettes en errance, Têtes étranges, Figures infernales…
Travail qu’il expose au fil du temps, à Paris : Galerie Bernheim Jeune – Galerie La Cour d’Ingres – Galerie Jean Wanecq – Galerie Henriette Gomès – Maison Elsa Triolet-Aragon – à Milan, Galleria Dell’Ariete – à New York et Londres, Galerie Wildenstein – à Genève, Galerie Alexandre Iolas… Nombre de ses œuvres se trouvent aussi dans des collections privées en Europe comme aux Etats- Unis dont le Fine Arts Museum of San Francisco (Musée de la Légion d’Honneur). En France, il est entré dans la collection François Pinault dès les années quatre-vingt, ainsi que dans le fonds du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et dans celui de la Bibliothèque Nationale de France. A été fait Chevalier des Arts et des Lettres par Pierre Bergé, délégué par Renaud Donnadieu de Vabres, Ministre de la Culture.
PETIT PARCOURS SUR TERRE !
Acteur, Conteur, Lecteur, Raphaël Rémiatte a d’abord été Marin pompier, puis, diplômé de l’École de Paris des Métiers de la Table, ce qui développe chez lui l’amour du travail bien fait tel que l’exige la cuisine gastronomique…
Puis l’amour toujours ! Celui des livres, qui l’amène à l’Institut National de Formation de la Librairie et à travailler à feu la Librairie Weil située derrière le lycée Condorcet, à deux pas du Bd Haussmann et notamment fréquentée en son temps par Marcel Proust…
Une page se ferme, une autre s’ouvre : celle de l’École Claude Mathieu où pendant plus de 3 ans il se forme aux Arts et Techniques de l’Acteur. Il y travaille les auteurs contemporains, classiques : Racine, Molière, Corneille. Il s’exerce à la lecture à voix haute, expérimente l’Art du Clown et de l’Improvisation…
En 1996, il suit un atelier lecture animé par le conteur Richard Abécéra. Rencontre essentielle s’il en est, puisqu’elle l’amène tranquillement sur les Chemins du Conte qu’il pratique toujours… Il poursuit alors sa formation sous la direction de Muriel Bloch, Pépito Matéo, Rufus…
Depuis 1999, il se tient aux côtés d’André Beaurepaire. Garçon d’atelier à l’occasion, il photographie, filme le travail en train de se faire, suit l’artiste à la ville comme au champs et depuis 2009, entreprend avec lui un travail photographique et vidéo autour du “ Peintre et son modèle ” Un prétexte de plus pour agrémenter le quotidien et pour improviser librement, en toute fantaisie…