Le Ragusa Foto Festival se déroule à Ibla, le quartier le plus ancien du centre historique de la ville. Au cœur baroque de la Sicile, l’événement, qui en est à sa 11e édition, présente dix expositions monographiques sur le thème des « Relations ». Le programme comprend également des conférences, des ateliers et des lectures de portefeuille. Et Raguse avec ses monuments (déclarés au patrimoine mondial de l’UNESCO), son tissu urbain et son histoire est un lieu exceptionnel pour observer et voir des images capables non seulement de documenter et de témoigner d’histoires et de faits mais aussi de créer des relations.
Regroupés sous le thème des « Relations », les projets traitent de l’homme contemporain, du corps, du territoire, du réel, de l’imaginaire. Selon Stefania Paxhia, la directrice générale du festival, « cet événement international dédié à la photographie a ouvert les portes de ce territoire à une expérience d’innovation culturelle assez intéressante ». Elle met également en avant « le rôle de communication de la photographie et sa responsabilité sociale ». Les festivals de photographie sont une occasion d’exposer ainsi qu’un moment clé de dialogue et de croissance », ajoute le directeur artistique Claudio Composti.
Les expositions du Ragusa Foto Festival, avec des projets de jeunes auteurs italiens et internationaux connus et émergents (avec un accent particulier sur la paternité sicilienne), sont présentées à Ibla, au Palazzo Cosentini, à l’église désacralisée de San Vincenzo Ferreri et au Antico Convento dei Cappuccini dans le Giardino Ibleo, un véritable belvédère surplombant les montagnes Iblei.
Les auteurs sont Federica Belli, qui met en évidence le rôle médiateur de la photographie ; Ruben Brulat (dont l’installation raconte une relation créative avec le volcan Etna ; Mari Katayama, qui esthétise son propre handicap à travers l’art, tandis que le projet d’Alessandra Calò associe créativité et fragilité pour de nouvelles opportunités d’inclusion sociale. Davide Monteleone, auteur contemporain bien connu, se concentre sur la relation entre l’homme et la nature, enquêtant sur les effets de diverses formes de colonialisme, la mondialisation et les relations entre le pouvoir et les individus dans la Chine d’aujourd’hui.Lisa Sorgini présente une histoire sur les relations au sein de la famille, en particulier pendant le confinement. Carlotta Vigo raconte le lien entre le territoire sicilien son passé et son avenir, ses traditions et sa durabilité, avec un projet sur la conservation du poisson.Dans la section Miglior Portfolio et Progetti con Menzione 2022, les photos d’Andrea Camiolo analysent le paysage sicilien comme un archétype , les recherches de Giulia Gatti plongent dans la vie des femmes vivant dans le sud du Mexique, et le récit autobiographique de Sara Grimaldi réfléchit sur la relation entre malaise psychologique et nourriture.
Le dernier projet du festival de Raguse montre avec sensibilité la vie quotidienne de travailleurs émigrés qui vivent près du présidium Caritas italien.Le Presidium de Foggia a établi une initiative expérimentale créée en collaboration avec le diocèse de Foggia et Perimetro une plateforme de photographie expérimentale et New Old Camera de Milan. Arianna Arcara et Alessandro Zuek Simonetti photographes professionnels ont organisé un stage de photographie pour six jeunes travailleurs qui ont pris des photos pour raconter leurs vies, espoirs et désirs de rédemption.
Paola Sammartano
Ragusa Foto Festival XI edizione “Relazioni”
Du 20 juillet au 27 août 2023
97100 Raguse
Italie
http://www.ragusafotofestival.com/
