Ragazine est un magazine d’art américain sur papier et un site Web où est publié Arts New Feed, un Calendrier gratuit d’événements où l’on peut inscrire son lieu et mettre à jour chaque fois que sont présentés de nouveaux programmes, spectacles ou expositions. L’Oeil de la Photographie a parlé avec son rédacteur Mike Foldes.
Que pouvez-vous nous dire de Ragazine?
Pendant treize ans, depuis 2004, Ragazine.CC a été un travail d’amour produit par une équipe changeante de collaborateurs et un certain nombre de bailleurs de fonds dont le travail et le financement, respectivement, nous ont aidés à fonctionner et à grandir.
Dès le départ, nos collaborateurs et rédacteurs ont travaillé gratuitement. C’est quelque chose que nous aimerions changer. Nous offrons des opportunités publicitaires uniques pour les entreprises, fondations, théâtres, institutions et autres. Pas de pop-ups; aucun déchet; pas d’espace perdu. Nous recherchons des partenaires souhaitant des opportunités commerciales pour un public qui partage nos intérêtst et l’accès à l’ensemble le plus diversifié de données créatives qui soit disponible sur un seul site. Ce revenu servira à créer un fonds pour payer notre équipe de rédacteurs, nos collaborateurs et tous ceux dont les efforts rendent Ragazine.CC viable.
Quels ont été les débuts de Ragazine?
Dans les années soixante-dix, je faisais partie d’un groupe d’amis à Columbus, Ohio, qui a lancé un magazine alternatif appelé Ragazine. J’ai déménagé à New York avant la sortie du premier numéro. Le zine n’a duré que quelques numéros. À New York, j’ai publié un tabloïde alternatif, Monitor East, qui a duré deux numéros, puis Extra Extra, qui n’a eu qu’un seul numéro. C’était bien avant l’Internet, quand avoir une imprimante et un distributeur étaient des éléments clés pour une entreprise d’édition réussie. Monitor East avait une dame SDF sur la couverture. Je pensais que nous avions l’accord d‘un distributeur – le même qu’utilisait Interview à l’époque – mais quand le directeur de la distribution l’a vu, avec une page central sur un thème nécrophile d’Alex Gray – il a dit qu’il ne l’utiliserait même pas pour tapisser ses toilettes. Je me suis assis sur un perron à Soho, qui n’était pas encore Soho, et j’ai vendu des exemplaires pour 50 cents chacun. J’en ai encore quelques-uns dans un carton dans mon garage.
Qu’en est-il de vos financements? Il semble que vous soyez en train de lancer une campagne de financement. Avez-vous des commanditaires importants?
Nous n’avons pas de commanditaires importants, mais nous avons plusieurs collaborateurs qui continuent à soutenir nos efforts. Nous avons tenté des collectes de fonds et participé à divers événements tels que le récent Festival de poésie de New York City sur Governor Island, mais les donateurs individuels demeurent les piliers de l’entreprise. Nous préparons un magasin en ligne pour vendre des livres et des œuvres d’art créées ou données par nos rédacteurs et collaborateurs afin de nous aider à collecter des fonds. Nous avons un stagiaire qui élabore un plan de publicité officiel fidèle à l’apparence de Ragazine.CC tout en faisant la promotion de ses produits. Nous verrons ce que cela va donner.
http://ragazine.cc/