Tungtvann (eau lourde), photographies filmées, 2012 – 2018.
Cadres exposant des dynamiques psychologiques dans les paysages psychologiques produisant des tensions ressenties comme terreur et émerveillement, grandeur et abjection, révérence et légèreté, contrôle et acceptation. Des sens brumeux, humides, évasifs et granuleux de ce qui était, est ou pourrait se produire dans les relations nuancées entre l’émotion et la cognition invitent les spectateurs à passer du temps à chercher où, dans la vision extérieure du monde, se trouve la motivation à dominer. L’appareil de photographie et de visualisation d’images engage le circuit de la mémoire avec la physiologie. La nature de la subjectivité repose sur les contingences entre le spectateur, la mémoire et la vision du monde. La formation d’images latentes est rarement, voire jamais, dans une relation 1: 1, mais se tisse plutôt dans les souvenirs mixtes du spectateur. Se souvenir invite à s’arrêter pour examiner où les croyances sur la façon dont la nature est ou fonctionne pourraient produire les motifs fondamentaux des ordres autoritaires. Par exemple, des croyances insensées ont conduit au travail forcé à Vemork Kraftverk pendant la Seconde Guerre mondiale, où les travailleurs ont résisté aux ordres, pour casser de petites parties de la production d’eau lourde. En raison de la résistance, l’avancement de la technologie nucléaire fasciste a été contrecarré et s’est avéré plus tard inutile. Une grande partie de l’eau lourde produite a coulé dans le lac, lors d’une autre opération secrète. En considérant les densités perceptives et psychiques, les images invitent à la médiation dans le rapport entre vision et corps. La série est représentée par Albumen Gallery.
