Votre premier souvenir photographique, la première émotion.
Votre plus beau souvenir de photographie.
Votre pire souvenir.
Ces questions sont très intéressantes. Notre travail de photographe concerne les souvenirs, la façon dont nous les conservons, la façon dont ils nous touchent et nous façonnent en tant qu’êtres humains.
La plupart de nos souvenirs ne sont pas réels ou ne se sont jamais produits comme nous l’imaginons. Ce ne sont que des reconstitutions mentales. Nous nous trompons nous-mêmes avec nos souvenirs. Chaque fois que nous nous rappelons quelque chose, nous le modifions et nous ne sommes même pas conscients du processus.
Ce mécanisme nous permet d’appréhender le monde qui nous entoure, de créer notre identité et nous aide à vivre dans ce monde. Ainsi, il n’y a pas de premier, ou de beau ou de mauvais souvenir de photographie dans notre esprit, mais un enchevêtrement de sensations avec lesquelles nous reconstruisons nos souvenirs.
Le ou la photographe qui a suscité votre passion.
Pour nous, ce ou cette photographe n’existe pas.
Il y en a que nous aimons plus que les autres. Nous pensons que pour atteindre l’inspiration nous devrions nous tourner vers des domaines différents du nôtre : la peinture, l’architecture, la science, la littérature…
Votre première photographie.
Comme je l’ai déjà dit, notre mécanisme mémoriel
nous trompe. Pourtant, chez Anna, ça s’est passé quand elle était adolescente et qu’elle s’est servie de l’appareil photo de son père pour la première fois. Et chez Angel, c’est quand, enfant, il a pris des photos avec l’appareil grand-format de son grand-père.
Merci à la galerie Esther Woerdehoff.
Musée de Vendôm
14h30 – 18h30 fermé le mardi