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Prix Canon-AFJ :–Sarah Caron

Le Prix Canon de la Femme Photojournaliste 2012, décerné par l’AFJ et soutenu par Le Figaro Magazine a été à décerné à Sarah Caron (France) pour son projet de reportage sur les femmes Pashtounes (Pakistan).

Créé par Canon et l’AFJ en 2000, et doté de 8 000 €, ce prix est destiné à soutenir chaque année une lauréate dans la réalisation de son projet. Celle-ci a ensuite un an pour le mener à bien et son travail fait ensuite l’objet d’une présentation dans le cadre du festival Visa pour l’Image.

Sarah Caron, photoreporter reconnue, se verra remettre son prix le 8 septembre prochain, au cours du 24ième Festival International du Photojournalisme Visa pour l’Image à Perpignan (1er au 16 septembre 2012), dont Canon est Partenaire depuis maintenant 23 ans. Son travail photographique sera présenté lors de l’édition 2013 de ce même festival.

Le Jury qui s’est réuni à Paris le 26 juin 2012 était composé de journalistes et de professionnels de la photo : Cyril Drouhet (Figaro Magazine), Magali Jauffret (L’Humanité), Romain Lacroix (Grazia), Daphné Angles (New-York Times), Catherine Lalanne (Pèlerin) et Florence Panoussian (AFP), d’un membre du Festival Visa pour l’Image : Delphine Lelu et pour l’AFJ, de Brigitte Huard.

Le jury 2012 a décidé de soutenir Sarah Caron dans son projet de reportage sur les femmes Pashtounes (Pakistan), victimes d’une ségrégation totale, favorisée par la montée de l’extrémisme religieux. La photographe va réaliser son reportage dans le berceau de l’extrémisme islamique le plus dur, au nord-ouest du Pakistan.

Ce sont les Pachtounes du Pakistan qui ont exporté la religion dans son aspect le plus extrémiste en Afghanistan. Dans la région, les hommes et les femmes ont toujours vécu un quotidien clairement séparé, mais jusqu’à une période récente cette co-existence se fondait sur un respect mutuel. Avec l’enseignement des mollahs extrémistes, le quotidien de ces femmes est devenu infernal : obligation du port de la Burqa, pas de sortie non accompagnée, interdiction d’aller à l’école, suivi médical inexistant, mortalité élevée. Celles qui osent braver les interdits sont fouettées, attaquées à l’acide. Une ségrégation haineuse attisée par le clergé et qui pénalise toute la société pachtoune, les femmes ne pouvant même plus soutenir leurs familles en travaillant comme enseignantes ou infirmières.

Au-delà du constat, c’est surtout un visage et une identité que Sarah Caron souhaite rendre à ces femmes cachées, enfermées, étouffées. Si l’on excepte quelques vues occasionnelles, les femmes pachtounes n’ont jamais été photographiées. Elles constituent donc un ‘’vide documentaire’’ que la photographe veut combler : ‘’Nulle part dans le monde, le déséquilibre entre les sexes n’est aussi immense que dans la société pachtoune d’aujourd’hui. Avec le retrait prochain des troupes de l’OTAN et le retour des talibans, les pachtounes sont encouragés à maintenir leur interprétation extrémiste de la religion, faisant de leur mères, de leurs soeurs et de leurs femmes des victimes impuissantes’’. Sarah Caron compte s’attacher aux pas de plusieurs femmes, pour nous dévoiler leur quotidien et leur intimité. Parmi elles, certaines, courageuses, luttent au péril de leur vie pour prendre en main leur destin.

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