Probablement la plus importante exposition consacrée aux calotypes réalisés par Sylvie Aubenas et Paul-Louis Roubert.
Une anecdote pour les connaisseurs : Hans Kraus, le plus grand marchand du XIXe siècle en photographie et Thomas Walther, le collectionneur, sont venus juste pour le vernissage, l’un de New York, l’autre de Berlin.
1843-1860 : c’est au cours de cette courte et riche période que naît la photographie sur papier. Artistes, écrivains, archéologues, aristocrates se passionnent alors pour cette forme d’expression nouvelle au côté des premiers grands photographes. Les créations issues de cet engouement collectif comptent parmi les plus belles du XIXe siècle.
Cent quatre-vingts tirages choisis dans les collections de la BNF, de la Société Française de Photographie et de grandes collections publiques et privées retracent cette étape essentielle des débuts de la photographie.
Le calotype (du grec : belle image) est la première technique photographique associant le couple négatif/positif. Mise au point par l’anglais William Henry Fox Talbot dès 1841, cette technique apparaît en France presque en même temps que le daguerréotype. Le calotype, par la possibilité qu’il offre de multiplier les tirages à partir d’un négatif, porte en lui l’avenir de la photographie. Cependant, du fait du succès extraordinaire du daguerréotype – positif direct sur plaque argentée -, le calotype ne connaît aucune exploitation commerciale et reste peu pratiqué. Il se répand néanmoins en France dans les années 1840 grâce à des personnalités comme Hippolyte Bayard, Louis Désiré Blanquart-Évrard ou Gustave Le Gray, avant son apogée au début des années 1850. Le calotype connaît alors une fortune extraordinaire et d’autant plus étonnante que ce ne sera jamais un procédé commercial.
Primitifs de la photographie.
BNF Richelieu
5 rue Vivienne – Paris 2
Jusqu’au 16 janvier 2011
http://www.bnf.fr/
Le catalogue de l’exposition est publié chez Gallimard