Gay Block About Love
« Je n’aurais rien appris sur l’amour sans la photographie. Et j’apprends toujours. »
Blue Sky présente une sélection d’impressions originales de la photographe renommée Gay Block issues de sa récente publication, About Love (A propos de l’amour, Radius Books, 2011). Cette série contient des portraits de chacun de ses projets photographiques majeurs de Block depuis 1973, dont « Bertha Alyce », « The Women the Girls Are Now », « Rescuers », et « South Miami Beach ».
« Grâce à la photographie, j’ai découvert l’amour. Ce sont des leçons que je n’ai pas apprises dans ma famille ou à l’école. J’ai commencé à faire des portraits pour pouvoir interroger les gens sur leurs vies et leurs valeurs. Leurs réponses m’ont aider à me construire. Avec elles, j’ai découvert qui je pouvais être et ce que l’empathie et l’amour sans conditions pouvaient donner comme élan. Je suis reconnaissante envers ceux qui ouvrent de nouveaux territoires à la photographie mais ça n’a pas été mon approche. J’ai commencé avec ma mère parce que c’était le seul moyen que j’avais pour essayer de la comprendre. Cela m’a pris dix ans après sa mort mais ça a été un jour heureux quand elle a commencé à me manquer. Faire le portrait d’autres individus a nourri mon envie de découvrir plus de gens qui pourraient m’ouvrir à l’amour – la communauté yiddish de South Miami Beach, les petites campeuses, la beauté et les promesses sur leurs visages, les Justes qui ont risqué leurs vies pour sauver des juifs, et tous les gens qui m’ont généreusement autorisé à leur poser des questions personnelles, des questions dures, qui m’ont conduit à ressentir que chacun d’entre eux était mon ami. Surtout parmi les Justes – ils m’ont remplie d’amour et d’espoir. »
Gay Block a débuté sa carrière de photographe en 1973 avec des portraits de son influente communauté juive de Houston. Le spectre toujours en expansion de ses projets suit les deux thématiques de la famille, dans Camp Girls, et de la communauté juive, dans South Miami Beach. Son approche du portrait est motivée par le désir de creuser sous la surface, elle réalise souvent des enregistrements audio et vidéo des conversations avec ses sujets. Son court-métrage plusieurs fois primé portant sur sa mère, Bertha Alyce, a été montré dans 25 festivals cinématographiques et est inclus dans le livre Bertha Alyce: Mother exPosed. Son travail marquant avec l’écrivaine Malka Drucker, Rescuers: Portraits of Moral Courage in the Holocaust, à la fois livre et exposition itinérante, a été programmé dans plus de cinquante lieux aux États-Unis et ailleurs, dont le Museum of Modern Art, de New York, en 1992. Les photographies de Block apparaissent dans les fonds des musées et les collections privées à travers les États-Unis, dont le musée des Beaux-Arts de Houston, le musée d’art moderne de New York ; le musée d’art moderne de San Francisco ; et le Centre pour la photographie créative de Tucson.
Dorothee Deiss As If Nothing Happened
« Il est à la fois terrible et merveilleux de voir la vitesse à laquelle la vie efface les traces de l’histoire. Mais les cicatrices demeurent. »
La bande de terre vierge sur laquelle se tenait auparavant le mur de Berlin est longue de 160 kilomètres. Vingt ans après sa chute, il reste quelques traces de cet édifice qui a eu l’impact que l’on connait sur la vie de beaucoup de gens : comment la construction du mur a déchiré des familles, en l’espace d’une seule journée, comment pendant les années qui ont suivi une culture commune s’est développé dans les mondes socialiste et capitaliste, et comment l’espoir et la désillusion étaient étroitement intriqués quand il était question de s’affranchir du mur.
Aujourd’hui, cette ligne peut être empruntée presque intégralement en vélo. Durant l’année 2007-2008, Deiss a arpenté chaque section du chemin un nombre incalculable de fois et a photographié les gens qu’elle y a rencontrés. « L’invisibilité de cette ligne mortelle, l’absurdité de sa normalisation, la puissance d’oubli du passé étaient les raisons qui m’ont poussé sur ce chemin. J’ai interviewé et fait le portrait de nombreux promeneurs, de nouveaux venus et de propriétaires de maisons, mais aussi de nombreux résidents qui ont passé leurs vies dans le voisinage immédiat de la face ouest ou est du mur. Les photographies ont toutes été prises dans l’ancienne zone frontière ou son environnement immédiat. »
Dorothee Deiss (née en 1961 à Münsingen en Allemagne) a mené ses études à l’Université de médecine de Freiburg, et a ensuite travaillé comme pédiatre et endocrinologue pédiatrique en Allemagne du sud et à Berlin. Désirant se consacrer à sa passion de toujours pour la photographie, Deiss a commencé de l’étudier à Berlin à la Fotografie am Schiffbauerdamm and Ostkreuz- schule für Fotografie avec Ute Mahler, Sibylle Bergemann et Robert Lyons. En 2010, elle est entrée dans le programme photographie de la Résidence internationale de la Hartford Art School, pour étudier avec Alec Soth, Doug Dubois, et Jörg Colberg, parmi d’autres. Le travail de Deiss a été montré au cours d’expositions solos et collectives en Allemagne, ainsi qu’au Photo Center NW de Seattle, et à la galerie Corcoran à Washington D.C.
Gay Block & Dorothee Deiss
Du 7 juin au 1er juillet 2012
Blue Sky
122 NW 8th Avenue,
Portland, Oregon 97209 USA
Ouvert du mardi au dimanche de 12h à 17h