Dans cet océan de mauvaise nouvelles et de coupures financières drastiques, il y a une formidable information dans le dernier numéro de Polka Magazine, un entretien d’Aurélie Filippetti avec Alain Généstar où elle déclare :
« Je pense qu’il faut revoir la loi Guigou. Il n’est plus acceptable et même plus supportable que des professionnels photographes, qui ont une démarche artistique, soient empêchés de pouvoir exercer leur talent, de transmettre aux générations futures leur regard sur le monde d’aujourd’hui. Sans eux, la société est sans visage. Au nom de cette loi protectrice de la personne, on risque de se couper de notre mémoire. C’est d’autant plus insensé qu’en même temps sur le Net, des millions d’images circulent, sans que l’on sache qui les a prises et dans quelles circonstances. Cette dichotomie entre l’interdiction aux professionnels et ce qui se passe sur internet est insupportable. Il y a une énorme remise à plat à faire. Cartier-Bresson ou Koudelka ver ses gitans… penser qu’ils auraient pu empêchés de faire leur travail est intolérable. »
Enfin après 14 ans, la raison semble avoir repris le dessus au ministère de la culture. La loi la plus stupide de l’histoire de la photographe va être abrogée. Vous souvenez-vous du gamin d’Henri Cartier-Bresson portant les deux bouteilles de vin, de l’écolier de Doisneau qui copie sur son voisin. Imaginez le nombre de procès que ces photos auraient généré aujourd’hui, quant à Atget et Brassaï, ils croupiraient en prison.
Au sommaire du numéro :
L’interview d’Aurélie Filippetti
Vive la révolution numérique
Lucas Buick, monsieur Hipstamatic
A Saint-Brieuc, les sponsors du festival
Klynt, le wedoc low cost
Ron Haviv et les marchands d’armes
l’Amérique de Lauren Greenfield
Patrick Chauvel : tous des transformers