Après Zone1, Anti-Humans et Afro-Fem, le photographe photo-hongrois Pol Kurucz présente sa quatrième série surcomprimée, Pauvres milliardaires, inspirée par le profond vide social brésilien.
Les seuls aperçus que les riches et les pauvres du Brésil ont de leurs vies respectives se font à travers le prisme des feuilletons à l’eau de rose et des médias sociaux. Un mineur ne passera jamais une nuit dans un hôtel, le travail manuel des playboys d’Ipanema se limite à tenir une raquette de plage, et les tâches ménagères quotidiennes des élégantes femmes au foyer de Sao Paulo consistent à les éviter avec glamour.
Outre qu’elle dénonce les inégalités de revenus, cette série apparaît comme un exercice satyrique sur l’empathie, qui devrait être obligatoire pour tous les Brésiliens : passer une journée aux extrémités de la société pour dissiper les idées fausses et les préjugés, la crainte de perdre sa richesse, son statut et son confort d’un côté, sa liberté économique et politique de l’autre. Ces peurs des uns et des autres s’avèrent un terrain fertile pour le drame visuel que Pol Kurucz explore dans cette nouvelle série.
Pol Kurucz, Pauvres milliardaires