Rencontre avec Michel Janneau, secrétaire général de La Fondation Louis Roederer qui accompagne depuis plusieurs années les expositions de photographie de la Bibliothèque nationale de France (BnF) et sa bourse de recherche, ainsi que le Palais de Tokyo depuis sa réouverture en 2012. La Fondation Louis Roederer a rejoint Planche(s) Contacts et soutient la Ville de Deauville et le jury du festival dans la découverte de nouveaux talents, tout comme les commandes passées à des photographes de renom.
L’Oeil de la Photographie : La Fondation Louis Roederer accompagne la photographie depuis plusieurs années, notamment avec sa bourse de recherche en collaboration avec la BnF. Comment s’inscrit votre soutien à la Ville de Deauville/festival Planche(s) Contact dans votre stratégie de mécénat ? Pourquoi avoir choisi de doter un concours étudiant ? Bien qu’ils sortent d’écoles prestigieuses, leur démarche n’est souvent pas encore aboutie…
Michel Janneau : Notre soutien à la Ville de Deauville pour Planche(s) Contact comble un vide qui commençait à nous frustrer : nous avons la chance extraordinaire de choisir les artistes que nous allons mécéner lors d’expositions dans la programmation d’institutions aussi éminentes que la BnF, le Palais de Tokyo et le Grand Palais, mais cela nous prive souvent du bonheur inégalé de découvrir de jeunes talents. Le Prix de la Fondation Louis Roederer à Deauville apporte la réponse à cette envie, en s’intéressant exclusivement à des travaux d’étudiants en photographie.
ODLP : Cette année, pour la première fois, vous avez également souhaité apporter une dotation (conséquente) à un lauréat choisi par le public. Ce choix peut être très différent de celui d’un jury professionnel. Est-ce l’approche participative qui vous a séduit ?
MJ : Nous connaissons déjà parfaitement l’enchantement des choix vraiment différents au sein du jury, une espèce de friction des vieilles amitiés au gant de crin. Comment ne pas se réjouir que le public de Planche(s) Contact, cultivé, éclectique, visiblement épris de jeunes travaux, puisse désormais choisir son artiste préféré même si sa décision diffère de celle d’un jury finalement pas si professionnel puisque j’en fais partie !
ODLP : La Fondation Louis Roederer est mécène historique du festival Planche Contact. Au cours des éditions précédentes, quels ont été vos coups de coeur ou les démarches artistiques émergentes qui vous ont particulièrement interpellées ?
MJ : Mes coups de coeur ont été nombreux. Les démarches artistiques qui m’ont touché, étonné, séduit, nombreuses aussi. Trop pour que je me risque à en citer. Toute cette fraîcheur, ce foisonnement créatif et souvent cette maîtrise technique constituent pour moi le plus évident succès de Planche(s) Contact et son extraordinaire particularité.
ODLP : Qu’est ce qui vous surprend le plus chez ces jeunes étudiants ?
MJ : La singularité de leur regard et, encore une fois, leur maîtrise. Mais aussi, lorsque vient le temps de la présentation de leurs travaux au jury, l’intelligence, la densité, je dirais presque la qualité littéraire, de leurs interventions.
ODLP : Cela répond-il à la mission que s’est donnée la Fondation de promouvoir et de valoriser la création contemporaine ?
MJ : Totalement. Et cela nourrit son enthousiasme !
FESTIVAL
Planche(s) Contact
Du 17 octobre au 29 novembre 2015
Ville de Deauville
France
http://www.deauville-photo.fr
