Cette exposition des photographies de Stéphane Kossmann s’est volontairement concentrée sur une partie très limitée du spectre des travaux photographiques de cet auteur. Les images sont celles de New York prises pendant ses nombreux séjours du photographe.
Vous penserez immédiatement et judicieusement « encore des photographies de New York », il s’en fait des milliers chaque jour qui passe. Toujours les mêmes immeubles, les mêmes bornes, les mêmes taxis, les mêmes sans abris, les mêmes métros, les mêmes parcs, les mêmes ponts, etc.
Aucune innovation, aucune révolution, aucune nouveauté dans les images de Stéphane. Encore des photographies qui s’ajoutent à toutes les autres. Sauf que, comme l’affirme leur auteur, ces images-là sont les siennes et il les revendique. Nous sommes confrontés à son point de vue, à son projet de partage à lui.
Et… ça fonctionne très bien.
Pourquoi, s’interrogeront les néophytes ? Tout simplement, parce que les photographies sont bonnes. La qualité est présente dans tous les espaces des images, notre lecture est organisée par sa prise de vue (instinctive ou non), le message est distillé habilement par son travail de professionnel. La différence des œuvres de Stéphane est évidente parmi la submersion de médiocrités diverses qui envahissent les reportages, les « streetviews » et les pseudo-témoignages photographiques. Avec Stéphane, le point de netteté est au bon endroit, les contrastes irréprochables, les couleurs romancières. Les photographies sont objectivement bonnes, l’alchimie du dialogue ne peut que fonctionner, après chacun est libre dans son émotion personnelle, avec l’image qu’il a devant ses yeux, d’aimer ou de rejeter.
Ces photographies-là, à la new-yorkaise pour ceux qui connaissent, méritent un détour. Au minimum pour le plaisir des yeux.
Stéphane Kossmann est également le co-fondateur des Nuits de Pierrevert (2009).
EXPOSITION
Fondation Carzou
07-09 boulevard Elémir Bourges
04100 Manosque
du 01 juillet au 30 septembre 2023
du mardi au samedi
de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00.
