Pierre était un séducteur. Il a eu comme compagnes quelques-unes des plus belles femmes des années 1960-80. Quand on lui parlait de ses succès, il répondait par une pirouette : « Normal, je préfère les femmes à la photographie et, pour les séduire je suis toujours disponible : une soupe chinoise à 23h au Deli du Carnegie Hall, une exposition à SoHo un samedi matin, un concert dans le Village à pas d’heure. Je suis là, prêt. Les autres non. »
Manhattan nous tendait les bras ! Dans les années 70, peu de jeunes Français voyageaient. Pierre nous divulguait ses idées, son savoir photographique, ses conseils ingénieux, sa joie de vivre. Pierre a vécu a toute allure, est mort en courant, mais il est toujours parmi nous.
« Ne meurent vraiment que ceux que l’on oublie. » Viviane Fauny
« Je suis tellement heureuse que ses photos sortent de l’oubli et reviennent à la lumière, où son talent pourra être apprécié, et cet homme merveilleux célébré. Maintenant nous pourrons tous voir le monde tel qu’il percevait avec son regard affûté, clairvoyant, créatif et artistique. Et il survivra à travers son travail. » Christie Brinkley
Pierre et moi nous sommes rencontrés alors que je sortais à peine de l’adolescence ; j’avais grandi dans une maison paisible et protégée, sans curiosité ou formation particulière dans le domaine des arts, sans apprendre à me débrouiller dans la vie. Je m’installais à Paris et peu de temps après je rencontrais cet homme de dix-huit ans mon aîné, qui par bonheur s’intéressa à moi ; il devint donc mon mentor, mon amant, mon ami et mon gourou… il me fit tout découvrir, ouvrit mes yeux sur de nouvelles possibilités et sur ce que vivre voulait dire, il était dur avec moi parfois, il me faisait peur, il me faisait rire, il me faisait pleurer. Josie Borain
« Je ne peux imaginer ce méridional qu’était Pierre ailleurs qu’à New York, sa curiosité moqueuse en faisait une constante découverte. Et il aimait nous en faire part avec une irrésistible irrévérence qui reste toujours fraîche dans ma mémoire.
J’étais là-bas il y a un mois, et il est toujours là d’une certaine manière, près du Carnegie… » Laura Ocampo
