C’est un monde entièrement créé, à partir de photographies, par un très long travail de retouche sur ordinateur. A la manière d’un peintre numérique, Ruud Van Empel invente un paradis peuplé d’enfants, de personnages lisses et “parfaits”, de foules harmonieuses. Un univers onirique dont la couleur est la matière, l’essentiel, la nature presque, fondamentale. S’il prend la forme de larges feuilles ou d’un visage émerveillé, c’est avant tout une forme de sensualité brillante, comme après une forte pluie tropicale, un univers sans recherche de réalisme qui renvoie pourtant au fond de chacun de nous à des ambiances de mousson, à une expérience du corps qui ne passerait que par le regard. Un monde qui n’existe pas, mais qui est là, terriblement là et terriblement beau. Trop beau peut-être, puisqu’il n’existe pas…
Avec l’aide de la Flatland Gallery d’Amsterdam.
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