En 1975, au moment où les Khmers rouges entrent dans Phnom Penh, Mak Remissa a 7 ans. Comme tous les autres habitants de la capitale, il est évacué de Phnom Penh, qui restera vide – à part quelques officiels – jusqu’à ce que les troupes vietnamiennes reprennent la ville en 1979. Les nouveaux maîtres, souvent de très jeunes gens, habillés de noir, poussent la population à n’emporter que très peu de choses puisqu’elle n’est censée ne partir “que pour trois jours”. Pour la première fois, le photographe, qui a perdu une grande partie de sa famille dans le génocide, et qui comme tant d’autres survivants a eu d’énormes difficultés à parler de ce passé tragique, évoque ce moment. Au moyen de papiers découpés, il reconstitue des scènes qu’il noie dans une brume de fumées effaçant en partie le décor. Une série pudique, à la limite du noir et blanc, dans laquelle il renoue aussi avec ses premières pratiques de la photographie au milieu des années 1970, quand il voulait gagner sa vie en tant que photographe et s’initiait au photojournalisme, dont il est un des plus brillants représentants aujourd’hui au Cambodge.
FESTIVAL
PhotoPhnomPenh 2015
Du 31 janvier au 28 février 2015
Institut français du Cambodge
218 rue 184 – Phnom Penh
Cambodge
+855 (0)23 213 124 / 125
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