Harit Srikao va avoir 20 ans et il a besoin de la photographie, qu’il pratique depuis qu’il a 15 ans. Sa première série lui a servi à exorciser un des pires moments de sa vie : ce bon élève, qui prend des cours du soir, a été obligé, alors que Bangkok était entièrement bloqué par une de ces manifestations entre “rouges” et “jaunes” qui ont déstabilisé le pays, à rentrer chez lui à pied, de nuit. Il a croisé des hommes ivres qui se battaient au couteau, des chiens agressifs, des prostituées et la nuit est devenue inquiétante. Deux ans plus tard, en refaisant à pied le même parcours avec son appareil photo, il a réussi à se débarrasser de ses cauchemars. Sa seconde série, alors qu’il est encore si jeune, est sa façon personnelle d’exprimer une tristesse profonde parce qu’il constate que son enfance est derrière lui. En confrontant de remarquables photos d’enfants, légers et libres, et des fœtus dans les bocaux d’un musée, il a produit une étonnante proposition, élégamment cadrée, aux couleurs toujours justes.
FESTIVAL
PhotoPhnomPenh 2015
Jusqu’au 28 février 2015
Institut français du Cambodge
218 rue 184 – Phnom Penh
Cambodge
+855 (0)23 213 124 / 125
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http://ppp.institutfrancais-cambodge.com