Originaire de la campagne, l’artiste, qui a choisi de vivre en ville, ne veut surtout pas renier ses origines comme beaucoup de ses contemporains sur lesquels il porte un regard critique. Il a donc décidé, dans un dispositif complexe d’installation mariant photographies, textes, vidéo, objets, riz, de rendre compte à la fois de son univers d’origine et de ses préoccupations. En photographiant régulièrement pendant des mois un parasol planté dans une rizière, qui se dégrade peu à peu, et en tenant le « journal » de cette évolution, il parle du temps et de sa perception lente pour le paysan dont la récolte dépend de tous les éléments. Puis, dans une série de photographies mises en scène à portée symbolique, il évoque, sous tous ses aspects, la relation à la terre, terre-mère, terre nourricière, mais également boue, instrument de la salissure. Le tout dans une parfaite maîtrise de couleurs fines et avec une belle direction d’acteurs.
Né en 1976 à Binh Dinh, Vietnam. Vit et travail à Ho Chi Minh Ville, Vietnam. Depuis 2001, Panh Quang exerce la photographie dans de nombreux domaines tels que la publicité, la mode, le sport, le photojournalisme, le ocumentaire… Il rejoint en 2003 le journal Saigon Tiepthi. Ses photographies ont été publiées dans de nombreux journaux. Il participe, en 2009, au festival PhotoFest de Long Beach, USA ainsi qu’à de nombreux séminaires sur la photographie notamment au Museum of Modern Arts et à l’International Center for photography (New York, USA) …