Gulmarg, au Cachemire, est la plus haute station de montagne au monde. Sports d’hiver lorsque la neige est au rendez-vous au pied de l’Himalaya, havre de fraicheur l’été, depuis la période coloniale, pour une classe aisée, ce bout du monde est également, en raison des tensions entre l’Inde et le Cachemire, le centre de loisirs le plus militarisé au monde. En format carré, avec des couleurs très subtiles, la photographe dresse un panorama complexe de cette situation unique en alternant de petites scènes souvent cocasses du quotidien et séries de portraits qui mettent en valeur une réalité sociale moins idéale que ce que laissent percevoir les apparences. Les locaux, qui travaillent dans les hôtels et servent de moniteurs ou de guides aux touristes ne vivent pas à Gulmarg mais redescendent chaque soir au village où ils vivent dans des conditions précaires. La photographie de voyage s’affirme ici documentaire, mais avec une pointe d’humour qui nuance le point de vue.
Après avoir obtenu un DNAP à l’Ecole Supérieure des Beaux-arts de Toulouse, Marion poursuit ses études à l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière ou elle obtient un master de photographie en 2011. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives : Hors Cadre , Espace Confluences, Paris, 2010 – Images Solidaires, Espace Dupon, Paris, 2011… Elle est Lauréate du concours UPP/Dupon Découverte en 2010 et du concours Jeunes Talents Européens Wall For 2011 (section « Mode »).
