Il est l’un des plus reconnus des photographes français de sa génération et a exposé dans le monde entier, entre autres sa série de « La Chute » qui l’a fait reconnaître du grand public après que professionnels et collectionneurs l’aient plébiscité. Amoureux de la couleur et du mouvement, soucieux de situer ses images frappantes dans une production de sens et dans une réflexion, il vient habiter cette année la spectaculaire cimaise en extérieur du grand mur de l’Ambassade de France avec deux séries. Celle des « Hyper » voit jeunes gens et jeunes filles, danseurs et sportifs, flotter devant son objectif dans les rayons colorés des nouveaux temples de la consommation. En suspension, au point de laisser penser que cela est impossible sans manipulation, ces athlètes légers se confrontent aux accumulations de produits comme au graphisme sensuel des rouleaux de moquette. Plus loin, une série radicale de « portraits » sur fond neutre de jeunes portant des casques de moto, nouveaux chevaliers dont l’identité est dissimulée derrière leur armure, joue avec humour avec la réticence bien connue des conducteurs de deux roues à Phnom Penh à adopter cette indispensable protection.
Né en 1961 à Paris. Vit à Paris. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs en 1986. Il est d’abord photographe de la scène rock, de plateaux de films puis collabore régulièrement à Libération et à la presse nationale. Dès 1994, il commence à exposer son travail. On retrouve ses photos dans de nombreuses collections comme celles du Musée National d’Art Moderne du Centre Georges-Pompidou, du Fonds National d’Art Contemporain du Musée Nicéphore Niépce (Chalon-sur-Saône), la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration… Denis Darzacq a reçu le Prix Altadis en 2000, et est Lauréat du 1er prix « Stories » du World Press photo 2007.