En septembre 1925, à New York, un immigrant d’origine russe, Anatol Josepho, installe le premier studio photo entièrement automatisé. Une petite cabine où il est possible de réaliser et d’obtenir des portraits d’identités sans l’intervention d’un photographe : « 8 photos en 8 minutes pour 25 cents ».
Le Photomaton est né. Le procédé est simple. Le succès est immédiat. Très vite le procédé va être détourné de son usage premier et va ouvrir un nouveau champ à l’improvisation, à la détente, au laisser-aller et à l’expression artistique.
Marque commerciale devenue désignation générique au même titre que «frigidaire », le Photomaton a depuis, irréversiblement modifié la perception que nous avons de notre propre image, comme en témoigne l’intérêt qu’il a suscité et suscite toujours auprès de nombreux artistes mais aussi du grand public!
Le livre original de Raynal Pellicer dresse un inventaire de la photo d’identité et de ses détournements artistiques en y mêlant des portraits d’anonymes et d’artistes contemporains (photographes, peintres, graphistes, cinéastes.. .) à travers 3 thématiques : Origines (Photomatic et Phototeria ; Willy Michel et son studio d’Art Photomaton ; le portrait d’identité) – Arts (les Surréalistes ; Andy Warhol, Gérard Malanga, Al Hansen, Francis bacon, Christian Boltanski, Roland Topor, Christian Dotremont, Susan Hiller, Paul Yates, Liz Rideal…) – Le Second souffle du Photomaton (Michel Folco, José Mesa, Tim Garrett, Nakki Goranin, Naomi Leibowitz, Tomoko Sawada, Marco Tavarnesi, Jena ArdellAndrea Corrona Jenkins…).
Illustré par de nombreux documents inédits, l’ouvrage propose une réflexion sur l’autoportrait ainsi que sur le rapport entre réalité et apparence, réunit une galerie de portraits de 12 personnalités dont Claude Simon, Abel Gance, Erold Flynn, Louis Jouvet, Marcel Aymé, Max Jacob, Céline, Mesrine, John Lennon, Andy Warhol, Blaise Cendrars, Anne Frank, Boris Vian, Elvis Presley, Kennedy, Maurice Piala.
(Texte du communiqué de Presse)
Photomaton, Raynal Pellicer, éditions de La Martinière, 2011
