C’est une des séries récentes de Margolles, où elle donne un visage et une voix aux prostitués transgenres de Ciudad Juárez. Aujourd’hui privés de leurs lieux de travail, ils sont représentés dans les espaces déserts qu’occupaient les discothèques où ils travaillaient.
Durant les dix dernières années, Teresa Margolles a concentré sa pratique sur Ciudad Juárez (Mexique), une ville malheureusement notoire pour être la scène principale d’une sanglante guerre des drogues entre cartels concurrents, et pour les centaines de femmes qui ont été assassinées ou y ont disparu.
Cette série présente les travailleurs sexuels transgenres dans ce qui reste des boîtes de nuit, maintenant en ruines, où ils travaillaient. Margolles a œuvré en étroite collaboration avec eux, ce qui lui a permis de mieux comprendre les complexités et les difficultés rencontrées quotidiennement par ces travailleurs : l’exclusion, la discrimination et un taux alarmant de crimes de haine.
Pour ces photographies, Teresa Margolles a marqué les pistes de danse des clubs d’autrefois, en utilisant de l’eau pour indiquer le périmètre exact où se trouvaient les pistes. Les personnages se fondent dans un environnement que dominent ruine et dévastation. Pourtant, ils essaient de faire bonne figure, comme s’ils tentaient de s’affirmer au milieu de toute cette violence et cette destruction.
Teresa Margolles, Pistes de danse
Festival PHotoESPAÑA
Du 31 mai au 17 septembre 2017
CentroCentro Cibeles
Plaza Cibeles, 1
28014 Madrid