Le festival Photo Saint Germain présente dans sa programmation 46 expositions situées dans le même quartier de la capitale. A cette occasion, nous avons souhaité vous présenter une petite sélection de galeries, librairies et institutions participantes à la manifestation. Parmi elles, le Musée d’Orsay, le Musée de l’Orangerie, l’Institut Hongrois, la Galerie Berthet-Aittouarès, Bernard Dulon, Le Plac’art Photo et la librairie Signatures.
Qui a peur des femmes photographes ? 1839-1945
1ère Partie : 1839 – 1917 (Orangerie)
2ème Partie : 1918 – 1945 (Orsay)
L’ambition première de cette exposition est de rompre avec l’idée encore largement partagée selon laquelle la photographie aurait été une simple affaire de technique et donc « d’hommes » : qu’elles aient été amateures des classes privilégiées ou véritables professionnelles de l’objectif, les femmes ont de fait joué un rôle plus important dans l’histoire de ce moyen d’expression que dans celle de chacun des beaux-arts traditionnels. S’appuyant sur les nombreuses histoires de la photographie, cette exposition est la première du « genre » en France.
Pour autant, l’heure n’est plus aujourd’hui à démontrer que certaines femmes ont, très tôt et dans tous les domaines d’application de la photographie, atteint un degré de maîtrise et d’accomplissement égal à celui des hommes. Il s’agira bien plutôt d’exposer la relation singulière et évolutive des femmes à la photographie, c’est-à-dire de donner à voir cette production dans ce qu’elle a pu avoir de caractéristique et/ou d’exceptionnel. De ce parti pris fort découle le champ spatio-temporel particulièrement ouvert que couvre la démonstration : de l’invention officielle du médium en 1839 jusqu’en 1945, le phénomène est appréhendé à travers ses manifestations aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis.
Du 14 Octobre 2015 au 24 Janvier 2016
Musée d’Orsay
1, rue de la Légion d’Honneur
75007 Paris
France
www.musee-orsay.fr
Musée de l’Orangerie
Place de la Concorde, Jardin des Tuileries
75001 Paris
France
www.musee-orangerie.fr
• Institut Hongrois
Photocollage et photomontage dans l’art hongrois
Commissaire de l’exposition : Krisztina Passuth, historienne de l’art, professeur d’université, auteur de nombreux ouvrages d’histoire de l’art dont Kurt Schwitters (1978), Moholy-Nagy (1982), Les avant- gardes de l’Europe Centrale (1988), Étienne Beothy (2010).Du 7 novembre au 5 décembre 2015
92, rue Bonaparte
75006 Paris
France
www.parizs.balassiintezet.hu
• Galerie Berthet-Aittouarès
Mario Giacomelli, Photographie Métaphysique 1970 – 1995
De Mario Giacomelli (1925-2000), on connaît surtout Les séminaristes jouant dans la neige ou le fameux Scanno Boy, considéré par John Sarkowsky, ancien conservateur du MOMA, comme l’une des photographies les plus importantes dans l’histoire du médium.
Son oeuvre ne se limite pourtant pas à la seule interprétation humaniste. Celui qui a vécu toute sa vie à Senigallia, sur la côte adriatique, et réalisé l’essentiel de ses photographies dans la région des Marches, décor de son « théâtre » personnel, développe une production méconnue aux accents fantastiques. C’est sur cette période de maturité que se concentre la 4ème exposition consacrée par la galerie au maître italien dont le goût pour la poésie se traduit par une lecture transcendantale de la nature : « Ce qui m’intéresse n’est pas comprendre le sujet mais communiquer, dans un espace de liberté…un espace magique où donner libre cours à l’auto-analyse».
Un langage symbolique que célèbrent les séries présentées, de Métamorphose de la terre, projections mentales de paysages, à Bando, compositions abstraites et graphiques réalisées à partir de tiges métalliques de chantier, en passant par Ce souvenir que je voudrais raconter, fable métaphysique où il se met en scène avec mannequins, animaux empaillés et objets de récupération.
Du 5 novembre au 18 décembre 2015
14, rue de Seine
75006 Paris
France
www.galerie-ba.com
• Galerie Bernard Dulon
Walker Evans
En 1935, le MoMA de New York commande à Walker Evans, qui n’a alors que 38 ans, une série de photographies de 450 des 603 masques, sculptures et objets d’art africain présentés dans leur exposition : “African Negro Art” (*). Cet événement, la première exposition financée par un musée d’art et non ethnographique, marque l’apothéose de l’intérêt que manifeste l’Occident pour les arts dits “nègre”. Documenter cette exposition permet au MoMA d’étendre sa portée au delà des 60 000 visiteurs qui passeront les portes du musée pour la découvrir. En fixant objectivement cet art sculptural dit “premier”, Walker Evans sait qu’il contribue à immortaliser une culture disparue ou en voie d’extinction. Cet esprit marquera le reste de son œuvre.
Le photographe consacre des mois à cette commande, passant des heures au musée après la fermeture, et délaissant d’autres projets pour pouvoir la terminer. Il emploie un fond blanc neutre et une lumière diffuse qui balaye l’objet pendant la prise de vue afin d’éviter les ombres. Son style objectif, qu’il troque parfois pour un cadrage resserré, se soumet aux exigences de son sujet. Le photographe cherche à mettre en valeur la qualité sculpturale des objets, dont l’influence sur l’art moderne sera majeure.
Les tirages argentiques proposés dans cette exposition ont été réalisés en 1935 dans le studio de Walker Evans, à Bethune Street, à New York.
* Dix-sept portfolios de 477 tirages seront réalisés. Le Metropolitan Museum of Art à New York réunira en 2000 ces images dans une exposition qui sera présentée sept ans plus tard au Musée du Louvre.
Du 7 au 22 Novembre 2015
10, rue Jacques Callot
75006 Paris
France
www.dulonbernard.fr
• Le Plac’art Photo
Yoshiichi Hara, Stripper Zukan
Depuis 1975, plus de 1500 stripteaseuses ont défilé devant l’objectif de Yoshiichi Hara. En 1981, la Ginza Nikon Salon Gallery de Tokyo présente 200 de ces portraits réalisés dans plus de 300 clubs de la région. L’année suivante, l’artiste publie l’ouvrage Stripper Zukan, inspiré du Storyville Portraits d’E.J. Bellocq, qui réunit 75 portraits issus de cette série au long cours. Tous ont été pris dans les « greenrooms », loges où les stripteaseuses se préparent à rejoindre la scène. Les femmes de Stripper Zukan ne posent pas. Yoshiichi Hara saisit l’instant d’avant la métamorphose, celui où elles s’appartiennent encore, avant de n’être plus qu’objet de fantasmes.
Du 11 au 29 novembre 2015
12, rue de l’Eperon
75006 Paris
France
www.placartphoto.fr
• Librairie Signatures
Willy Kessels (1898-1974). Nus, Architecture, Portraits, Photogrammes, Collages
Willy Kessels (1898-1974), francophone de Flandre, est l’un des principaux représentants de la photographie moderniste en Belgique dans les années 30. Ses nus, au cadrage serré et à la lumière si particulière, sont sans doute l’aspect le plus connu de son œuvre. C’est un sujet qu’il travaille tout au long de sa carrière.
Si l’exposition en présente certains, elle propose aussi d’aborder d’autres aspects de son travail. Comme beaucoup d’artistes européens de l’époque, Kessels exploite toutes les potentialités offertes par la photographie : portraits mais aussi clichés industriels, vues d’architecture, images publicitaires ou commandes pour l’édition. Entre objectivité et subjectivité, il n’aura de cesse d’interroger le médium en réalisant photogrammes, photocollages et photomontages jusqu’à la fin des années 50.
Du 7 au 22 novembre 2015
17, rue Jacob
75006 Paris
France
www.librairiesignatures.com
Du 07 au 22 Novembre 2015
Quartier Saint Germain
75006 Paris
France
http://www.photosaintgermain.com
